Durant le XVIIe siècle, beaucoup de tragédies voient le jour avec une « génération » d'auteurs classiques. Le sujet de la pièce est très souvent issu de l'histoire antique romaine. Cette particularité est par exemple celle de Jean Racine. D'une histoire d'amour naît un conflit, ceci engendre une situation qui devient très souvent le centre de l'intrigue. C'est par exemple le cas dans des pièces comme Andromaque, Phèdre, ou encore Britannicus (...)
[...] Elle reste fidèle à son rôle malgré elle et sans vouloir trop en faire, se met quand même en confrontation avec l'être aimé. L'expression si contraire (v.50) appuie sur le contraste orchestré par l'auteur avec l'adverbe d'intensité si Ce dernier éveil en nous de l'émotion traduite par un sentiment de pitié. En effet, Jean Racine crée une atmosphère pathétique. On ressent la tristesse des personnages bloqués dans la situation et ne sachant que faire. Les termes crainte (v.34), douleur (v.43,46), troublé (v.55) transmettent l'aspect tragique de la pièce. Britannicus va même jusqu'à implorer la pitié des Dieux: Au nom des Dieux (v.54). [...]
[...] Son désespoir grandissant est ainsi mis en avant face aux réactions décevantes de la femme qu'il aime. Le couple ne connaît plus que la souffrance et Junie est inquiète pour lui ainsi que pour l'avenir de leur union. Son inquiétude se ressent par exemple à travers la double négation au vers 29: Jamais l'empereur n'est absent On ressent sa volonté de sauver Britannicus car elle tente malgré les obstacles (Néron et Narcisse) de le prévenir du danger auquel il est exposé. [...]
[...] D'après la personnification de Junie ces murs ( . ) peuvent avoir des yeux. (v.27), en effet l'empereur comme le metteur en scène garde un regard omniprésent sur l'action qui se déroule afin d'être capable d'agir selon la réussite de la scène jouée. Le rôle de l'amante, lui est difficile à assumer; malgré cela elle arrive à complimenter l'empereur mais d'une manière qui sonne faux Ces louanges sont nombreuses et ont pour but de masquer ses réels sentiments. Elles prennent même une tournure hyperboliques: vous m'avez avoué mille fois que Rome le louait (v.40-41). [...]
[...] Tout d'abord, on constate beaucoup de signes d'incertitude tout au long du texte, ils rendent compte d'un contraste naissant dans les paroles échangées par les deux amants et enfin l'auteur nous rend sensible à la scène à travers le registre pathétique qui ponctue le texte. Les préoccupations de Britannicus se transmettent à travers le doute. Il est souligné par l'emploi du conditionnel: plairait (V.53), serais- je suivi par l'hypothèse si je le croyais (v.54) à l'imparfait; puis finalement après l'incertitude persistante on relève l'emploi de l'impératif éclaircissez (V.55), parlez (v.56). Par la multiplicité des temps utilisés, l'auteur met en avant l'instabilité actuelle dans l'esprit du jeune homme qui reste dans l'incompréhension. [...]
[...] D'autre part, diverses interjections sont présentes en début de vers telles que: Ah! . 39) prononcé par Junie ou encore Quoi! (v.31,46,51) de la part de Britannicus qui exprime sa surprise en plus de sa déception. En effet un contraste se fait sentir entre les répliques des personnages. Tandis que Junie fait part de sa froideur, Britannicus expose son amour passionnel à travers toutes ses répliques. Elles répondent aux préoccupations amoureuse de l'amant. Le mot cœur (v.32-35) est mis en évidence à la césure. [...]
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