Situation de passage : Titus est revenu de son audience au Sénat et il se heurte à Bérénice qui prétend partir le soir même. Titus donne alors l'ordre de faire chercher Antiochus à Phénix et au terme d'une longue explication lui annonce son intention de mourir. Nous sommes donc dans l'attente d'un changement sanglant.
Lecture : on constate qu'on est à une 3ème mort annoncée et qu'aucun des trois ne meurt (...)
[...] Bérénice quitte alors la scène. un dénouement complet Bérénice dénoue l'action tragique puisqu'elle arrête le sang (pas de mort). Elle dénoue ensuite l'action politique. Ces deux actions peuvent nous faire penser à un dénouement heureux or Bérénice dénoue aussi l'action amoureux aboutissant à une séparation II La tristesse majestueuse du dénouement la tristesse élégiaque Il y a une présence dans cette scène du registre lyrique et élégiaque. Le registre lyrique est très présent dans la tirade d'Antiochus : déclaration d'amour déclarée à Titus se qui explique le drame de Antiochus. [...]
[...] Les trois personnages vont être voués à la solitude. De plus, le silence accentue l'effet pathétique. la majesté héroïque Antiochus permet à Bérénice de prendre conscience que tout le monde pense que Titus aime Bérénice. Bérénice comprend son erreur et elle va se montrer supérieur à Antiochus qui voulait mourir. Elle quitte le rôle de victime : la didascalie ‘'se levant'' marque une attitude majestueuse. Il y a deux déclarations d'amours successives. Bérénice n'obéit qu'à l'amour qu'elle porte à Titus. [...]
[...] Nous sommes donc dans l'attente d'un changement sanglant. Lecture : On constate qu'on est à une 3ème mort annoncé et qu'aucun des trois ne meurt. I Une scène de dénouement rapide et surprenante La tradition du dénouement est de rassembler tous les personnages sur scène or ici Racine les fait se réunir pour la 1ère fois et la pour la dernier fois un quiproquo et menace de morts La première tirade entraîne un quiproquo. Antiochus se méprant : il dit que Titus et Bérénice vont s'unir (vers 52- 54) Antiochus se sent malheureux : il exalte son sacrifice, rappel sa fidélité à Titus, son dévouement à Bérénice. [...]
[...] Bérénice à ici le dernier mot : elle ne s'incline pas devant Rome ni devant Titus et finit sur un impératif. Conclusion : Nous avons affaire à un dénouement original voulu par Racine. Bérénice acquiert in extremis le statut d'héroïne par son sacrifice, sa solitude totale. La tragédie montre des êtres d'exception ce qui contribue à la tristesse du dénouement. Nous avons donc un dépassement tragique sans sang. Néanmoins, il n'y a que Titus qui connaît un véritable dilemme et qui accompli son choix qui est supérieur à ce qu'il souhaitait. Titus renonce donc a son bon plaisir. [...]
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