Jean Racine, grand dramaturge classique français du XVIIème siècle est l'auteur d'Andromaque. Grâce à cette tragédie en cinq actes, écrite en 1667, Racine devient célèbre. Andromaque, titre éponyme, fait référence à la guerre de Troie, se rapportant aux anciens. A cette époque, le classicisme triomphe. L'extrait proposé est situé dans l'acte III, scène 8. Andromaque entretient une discussion avec Céphise, sa confidente.
L'héroïne, veuve toujours fidèle à Hector, son mari mort durant la guerre, est en plein doute et en quête de solutions face à l'ultimatum de Pyrrhus, l'assassin de son mari et l'homme qui l'aime.
(...) Cette tirade se présente sous forme classique. En effet, de nombreuses rimes suivies ou plates apparaissent. Nous pouvons citer les mots "funérailles" s'associant avec "murailles", "renversé" avec "embrassé", "cruelle" avec "éternelle", "étincelants" et "brûlants". Cette tirade proposée a été entièrement écrite en vers et en rimes. Cela nous permet de nous situer dans une pièce de théâtre de forme classique. Mais ce n'est pas ces seuls éléments qui nous permettent de comprendre la structure de la tirade, pour ainsi en déduire qu'elle est très classique. Intéressons-nous aux types de vers ; il s'agit, en effet, d'alexandrins, donc des vers composés de 12 syllabes. Les rythmes des vers, dont cinq sont composés de césures et d'hémistiches ainsi que le type des vers, nous montrent à quel point la convention littéraire à l'époque était respectée. On trouve des hémistiches aux vers 992, 999, 1003, 1004 et 1010. Les virgules marquent les césures, délimitant les hémistiches, délimités par six syllabes. La règle de bienséance et de vraisemblance est bien respectée. La pièce ne choque pas le spectateur, puisqu'il n'y a pas de mort, où, en tout cas, la mort est racontée par le biais d'intervenant... et elle semble vraisemblable (...)
[...] Elle devra donc choisir entre sauver son fils et épouser un homme, Pyrrhus, qui traduira l'infidélité pour son défunt mari, assassiné par ce même homme. Cette union salira ainsi la fierté des Troyens. Un deuxième choix s'offre à elle : tuer son fils pour sauver l'amour qu'elle porte pour Hector et garder la confiance des Troyens. Ses sentiments sont exprimés par les mots mes ressentiments marqués en particulier par l'adjectif possessif mes Cela nous montre donc qu'elle est au cœur du problème et que c'est elle et seulement elle qui devra trouver la réponse pour pouvoir le résoudre. [...]
[...] Andromaque entretient une discussion avec Céphise, sa confidente. L'héroïne, veuve toujours fidèle à Hector, son mari mort durant la guerre, est en plein doute et en quête de solutions face à l'ultimatum de Pyrrhus, l'assassin de son mari et l'homme qui l'aime. Quel est l'enjeu de son choix ? Dans un premier temps, nous étudierons la structure de la tirade ; pour ensuite voir comment Andromaque apparaît comme une héroïne tragique. I La structure de la tirade les rimes, types de vers, rythmes des vers Cette tirade se présente sous forme classique. [...]
[...] Mais ce n'est pas ces seuls éléments qui nous permettent de comprendre la structure de la tirade, pour ainsi en déduire qu'elle est très classique. Intéressons-nous aux types de vers ; il s'agit, en effet, d'alexandrins, donc des vers composés de 12 syllabes. Les rythmes des vers, dont cinq sont composés de césures et d'hémistiches ainsi que le type des vers, nous montrent à quel point la convention littéraire à l'époque était respectée. On trouve des hémistiches aux vers et 1010. Les virgules marquent les césures, délimitant les hémistiches, délimités par six syllabes. La règle de bienséance et de vraisemblance est bien respectée. [...]
[...] L'hypotypose est marqué par l'anaphore : songe, songe Elle fait revivre l'histoire de Troie. Andromaque utilise plutôt le présent de l'indicatif que l'imparfait : dois souvient songe Ce temps permet d'interpréter un mélange entre le passé, le présent et le futur et donc entre ce qu'elle doit se souvenir. Ainsi, elle sera toujours fidèle à Hector malgré sa mort mais elle réfléchie également à ce qu'elle va pouvoir faire pour sauver son fils. Les noms propres Pyrrhus et Céphise se rapportent à l'Antiquité. Ils ont bien un rapport avec la guerre. [...]
[...] Pyrrhus fait du chantage auprès d'Andromaque afin d'obtenir satisfaction. Il s'agit d'une fin qui apparait comme inéluctable, vu que quel que soit son choix, elle sera malheureuse. Pyrrhus méprise Andromaque. Il est sûr de lui, sûr de sa victoire. Andromaque, quant à elle, semble avoir fait son choix, comme le montre le vers 1009, marqué par la négation et le verbe serai au futur simple de l'indicatif. Ainsi elle indique que même dans le futur, elle ne sera pas l'alliée de Pyrrhus : je ne serai point complice de ses crimes Ce choix nous laisse penser qu'il ne sera pas en faveur de Pyrrhus et de Céphise. [...]
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