L'Humanisme est un courant culturel européen de la Renaissance qui considère qu'un individu correctement instruit devient libre et responsable de ses actes. Sa liberté ou son libre arbitre constitue les clefs de la tolérance, de l'indépendance, de l'ouverture et de la curiosité.
Ce passage est un extrait du roman Gargantua, écrit par Rabelais en 1534.
Cette oeuvre fait suite chronologiquement à Pantagruel, publié deux années auparavant, mais dans le récit, on revient en arrière. En réalité, Gargantua est le père de Pantagruel d'où l'effet d'analepse (...)
[...] Et, si bien avoient vescu à Thélème en dévotion et en amityé , encores mieulx là continoient ilz en mariage, et autant se entreaymoient ils à la fin de leurs jours comme le premier de leur nopces. Il y'a une gradation des sentiments chez les couples, qui mène à un amour parfait dans le mariage, insinué par des termes mélioratifs, des adverbes de manières, de qualités : encores mieulx , autant De plus, au travers de la comparaison, on comprend qu'il ne s'agit pas d'un amour éphémère, mais d'un amour éternel, qui dure toute la vie comme l'ordonne l'église lors de la prononciation des vœux : [ ] jusqu'à que la mort [les] sépare François Rabelais, à travers Thélème, critique la société ecclésiastique de son époque. [...]
[...] Rabelais marque cette différence à travers une anaphore : Jamais ne feuerent veues . Cette tournure amplifie les qualités de ces personnes extraordinaires, exemplaires. Jamais ne feuerent veuz chevaliers tant preux, tant gualans, tant dextres et à pied et à cheval, plus vers, mieulx remuans, mieulx manians tous bastons que là estoient [ ] Les hommes disposent d'un savoir abstrait, cérébral touchant aux exercices physiques et à l'art guerrier. L'image de l'homme guerrier est positive : la récurrence des termes mieulx tant plus et l'assonance de la syllabe -an accentuent le côté chevaleresque de ces individus et leur talent hors du commun. [...]
[...] Ce passage est un extrait du roman Gargantua, écrit par Rabelais en 1534. Cette œuvre fait suite chronologiquement à Pantagruel, publié deux années auparavant, mais dans le récit, on revient en arrière. En réalité, Gargantua est le père de Pantagruel d'où l'effet d'analepse. Cet ouvrage est conçu à la manière médiévale : on suit le personnage dès son enfance et dans sa vie. Il naît dans des conditions étranges, au bout de onze mois, par l'oreille de sa mère. Élevé assez librement, il bénéficie d'une éducation encadrée par des pédagogues traditionnels. [...]
[...] Rabelais utilise le procédé d'accumulation pour accentuer le caractère inné, naturel de l'homme humaniste à être bon. Le terme honneur, chevaleresque, exprime clairement cette volonté rabelaisienne : il s'agit de mériter la considération, l'estime (des autres et de soi-même) sur le plan moral et selon les valeurs de la société. De plus, les résidents de Thélème, évoqués deux chapitres auparavant, doivent être beaux, jeunes, riches et avides de culture. Ces jeunes gens s'inscrivent clairement dans le stéréotype de l'homme humaniste. Dans la vie en collectivité des Thélémites, chacun tente de faire plaisir à autrui. [...]
[...] L'abbaye de Thélème ne suit pas le mode d'organisation traditionnel des églises de l'époque. Les vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance sont inexistants. En effet, les membres de cette communauté vivent dans l'opulence et la richesse : [ les dames, montées suz belles hacquenées avecques leur palefroy guorrier [ ] De plus, l'évocation d'activités rentables pour la communauté ou l'existence de don à l'entrée de l'abbaye ou d'autres individus ne sont pas présents. Le groupe vit refermé sur lui-même, coupé du monde, en autarcie. [...]
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