Présentation synthétique de Littérature sur l'ouvrage Gargantua de François Rabelais.
[...] De même, pour un public lettré, cela ne peut manquer de rappeler le Banquet de Platon. Comme quoi on peut très bien être buveur, vérolé et lettré à la fois. Aussi, Socrate relève également d'une opposition sémantique, le contraste entre une apparence des plus médiocres et un esprit sublime que reflète son enseignement. C'est pourquoi l'habit ne fait pas le moine Gargantua se place sous le signe de l'ambivalence (=ambiguïté) dès le Aux lecteurs et dans le Prologue C'est une structure fondamentale du texte qui éclate à tous les niveaux. [...]
[...] Les noms propres sont en théorie arbitraires mais Rabelais fait autrement. Ainsi dans Gargantua on retrouve des noms qui sont : - de pures créations romanesques ou mythiques : Gargantua, Pantagruel, Gargamelle, Grandgousier, Badebec, Maître Jobelin Bridé, Maître Tubal Holopherne et autres prénoms qui suggèrent par leur aspect sonore la sottise, l'incongruité, l'absurdité - expressifs : Ponocrates (dur à la peine), Picrochole (bile-amère), Touquedillon (le fanfaron), Janotus Bragmardo (nom italianisé donc noble mais Jean désigne souvent le simplet et un braquemart est une épée courte, ce qui constitue une métaphore obscène du sexe masculin la bouffonnerie est ici subtile et concertée), le Capitaine Merdaille (mélange ridicule de merde et de l'onomatopée aille - à rattacher à l'onomastique régionale. [...]
[...] Concernant le monde de Gargantua on peut parler d'un véritable microcosme dont le centre serait l'enfant prodige, avec autour les parents et l'entourage proche (dont ses éducateurs), puis viennent les gens du terroir (bergers, pèlerins Gargantua apparaît comme le noyau d'une constellation à tendance familiale à laquelle s'oppose une constellation des ennemis (avec Picrochole et les Sorbonnards ou plutôt les théologiens). A côté de Gargantua, un autre personnage devient un héros, et ce de manière autonome, c'est Frère Jean des Entommeures qui accomplit une véritable prouesse de guerre en sauvant son abbaye et sa vigne alors que la guerre picrocholine s'apprête à commencer. A ce sujet, le dernier mot du roman lui revient et ce n'est pas un mince honneur. Mais à part Gargantua et Frère Jean, peu de personnages se détachent de l'ensemble du roman. [...]
[...] Dès le Prologue on peut supposer : - que le livre est comparé par Rabelais à Socrate (aspect grotesque, esprit sublime) - que Socrate et donc le livre par extension sont comparés par Alcibiade à une boîte de pharmacie (figures grotesques, drogues précieuses) - que la boîte elle-même offre une représentation mythologique surinvestie - que le livre est comme l'os du chien : il faut gratter pour tirer la substantifique moelle du livre Rabelais nous montre que le discours est éternellement durable et ouvert. Le principe essentiel du livre est celui de la contradiction. II. LE RECIT Gargantua ne ressemble pas à la définition moderne du roman. Le roman (sens moderne) : - c'est un récit en prose, relativement long, basé sur une intrigue imaginaire - tourne le dos aux anciens romans (médiévaux, d'aventures, pastoraux ) - le roman moderne se rapproche plus d'une nouvelle, parfois historique, ou tragique (ex : Princesse de Clèves). [...]
[...] 16-33) épreuve - Gargantua part à Paris et se retrouve confronté au nouveau savoir - ch. 25-27 : montée de violence avant - ch. 28-33 : . la guerre picrocholine 3. Prouesse : (ch. 34-51) la prouesse Le héros d'esprit devient chef de guerre et remporte la victoire sur Picrochole : il devient un héros complet (conformément à l'humanisme), un véritable prince de la Renaissance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture