C'est l'histoire d'un jeune garçon, qui éprouve de la honte, de la peur devant les clowns, devant son père : un instituteur clown. Obligé d'assister à ses numéros, le narrateur nous exprime le mépris ressenti face à cet amateur en clownerie, tellement maladroit... mais tellement attachant a la fois. Jusqu'au jour où Gaston, son oncle, le délivre de sa « malédiction » : il lui raconte sa vie, la vie de son frère, celle de sa femme, Nicole, mais également celle de Bernd, tous des héros de la seconde guerre mondiale.
Le petit garçon frustré se transforme alors en un homme épanoui, compréhensif et admiratif, accueillant dans son coeur son père, ainsi que tous les autres martyrs du régime de Vichy. Le livre de Michel Quint se finit sur un hommage, celui du fils au père qui se déguise comme lui en auguste pour assister au procès de Maurice Papon, un criminel de guerre (...)
[...] Parce qu'à près tout, le manichéisme, comme il le dit si bien, est une sottise en histoire. Les torts apparaissent partagés, l'histoire ne doit pas être travestie au profit d'un quelconque gagnant. Bernard Wicki est également honoré dans cette dédicace, on apprendra par la suite que ce soldat allemand était un clown soldat philosophe, rendant hommage à la mémoire historique à sa manière, en créant un film, le pont. I. Mise en relation du prologue et de l'épilogue Au début du livre, en italique, le lecteur est confronté à un témoignage anonyme prenant des témoins à partie. [...]
[...] Le narrateur annonce à son père qu'il se rendra, le lendemain au procès d'un criminel de guerre, Maurice Papon, où il le représentera, ainsi que Nicole, Gaston, Bernd et les autres. La phrase que le clown amateur prononce dès que le verdict tombe fait référence à ce procès où l'accusé, Papon, essaie de faire de son accusation une mascarade : il ment. Pour le narrateur, ce personnage représente un pitre qui a encore moins de dignité qu'un clown : si il a tué des gens pendant la guerre, alors il doit l'assumer, dire la vérité. En somme, au début nous avons une énigme : qui est ce clown ? [...]
[...] Pris au sens premier, on retient que le père du narrateur n'a jamais porté de chapeau. C'est ce sens beaucoup moins héroïque que le narrateur retient pour la suite de son anecdote, ramené à la réalité brute. La Dame Noire, la mort cachée derrière sa figure allégorique vient enlever l'âme du père. Le narrateur n'hésite pas à remettre en cause son infaillibilité par erreur En effet, le père, qui normalement ne portait jamais de chapeau a cette fois porté une casquette, rompant ainsi avec ses habitudes pour attendre son fils. [...]
[...] Le livre de Michel Quint se finit sur un hommage, celui du fils au père qui se déguise comme lui en auguste pour assister au procès de Maurice Papon, un criminel de guerre. Analyse et commentaire du titre Le titre fait référence d'une part à l'âme de Gaston. En effet, l'oncle, cru et brut, décrit à son neveu toute les horreurs de la guerre. On peut aisément remarquer l'oxymore créée ; effroyable s'oppose à jardin. Un jardin est le symbole de la vie, lieu de floraison, de bourgeonnement, de végétation : havre de paix fécond. [...]
[...] Effroyable jardin : un apologue ? Par définition, un apologue est un court récit fictif, similaire à la fable, l'utopie, les contes philosophiques avec un objectif argumentatif indirect : le lecteur doit découvrir la morale en filigrane du texte. Or, dans le texte Effroyables jardins de Michel Quint, il s'agit d'un récit court de 70 pages qui a bien une visée argumentative. De façon indirecte, il nous montre grâce au prologue et à l'épilogue la thèse suivante : sans vérité il n'y a pas d'espoir. [...]
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