Ce sonnet composé en alexandrin demeure l'un des plus connus de Ronsard.
Quels sont les sens possibles de ce poème, que signifie-t-il vraiment ?
Dans un premier temps, après avoir repris le poème, nous verrons le jeu des temps. Puis nous nous attacherons a voir en quoi il s'agit d'une déclaration d'amour atypique, avant de finir par son lien de parenté avec les fables (...)
[...] Outre cela, il convient de remarquer que même la servante (par nature peu ou pas cultivée à l'époque) connait Ronsard, ce qui montre bien l'immense estime que se porte l'auteur. Ronsard s'estime, il s'aime, donc il ne comprend pas comment une femme fus-t-elle sa cadette de 30 ans, ose se refuser à lui. Tout cela peut même nous permettre de nous demander si la déclaration d'amour est faite pour Hélène ou pour Ronsard. En effet, la personne la plus estimable dans ce poème, semble bien être l'auteur, tandis que Hélène s'attristera de son refus bien longtemps après sa mort. [...]
[...] Il écrivit une quantité impressionnante de poèmes, dont une grande partie fut consacrée à des femmes qu'il eu aimé (Cassandre, Marie, Hélène). En ce qui concerne ce poème, il l'écrit dans les sonnets pour Hélène publié en 1578. Ronsard, amoureux s'il en est, écrit un recueil spécialement pour Hélène de Surgère, jeune fille que la Reine de France lui aurait présenté. Ce sonnet composé en Alexandrin demeure l'un des plus connus de Ronsard. Quels sont les sens possibles de ce poème, que signifie-t-il vraiment ? [...]
[...] Le poème Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom de louange immortelle. Je serai sous la terre, et fantôme sans os Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. [...]
[...] En clair, Ronsard exhorte Hélène à profiter de la vie immédiatement, et donc à l'aimer, afin de n'avoir aucun regret plus tard. De plus, cette morale prend la forme de l'impératif qui rappelle la réelle force de celle- ci, il ne s'agit plus vraiment d'un conseil, mais bien plus d'une obligation sous peine de lourd regret futur. Avec cette morale, le côté épicurien de l'auteur ressort de manière indéniable, proche du Carpe Diem d'Horace (Cueille le jour). Conclusion Ronsard a écrit un sonnet dont les alexandrins claquent comme le temps défile, afin de rappeler à son amour, qu'il ne sera pas là éternellement. [...]
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