Les principaux mouvements littéraires du XIX° siècle

Résumé du document

Deux générations romantiques : dans la suite du préromantisme de Rousseau et de Bernardin de Saint -Pierre ; génération de Chateaubriand, Constant, Senancour, Madame de Staël. Influence de l'Allemagne et de l'Angleterre. Littérature de l'errance, du désespoir amoureux. Sentiment d'élection et d'absurdité de l'existence. Besoin d'absolu qui se traduit par une fuite du monde et des autres, par un refuge dans la nature, par un attrait pour la mort et le suicide.
Seconde génération : celle de l'épanouissement autour des années 1830 (entre la Restauration et la Monarchie de juillet). Génération de Stendhal, de Hugo, de Musset et de Lamartine. Romantisme plus violent et plus affirmé. Toujours centré sur le moi et son expression, développement du mal du siècle et en même temps fascination pour l'histoire et bientôt l'engagement dont le représentant est Byron parti défendre la cause des combattant grecs.

Extraits

[...] À propos de Maupassant : étude de la nouvelle Boule de suif. Résumé :1870 : Rouen est occupée par l'armée prussienne. Une dizaine de personnes de conditions différentes fuient vers le Havre en diligence. La neige fait traîner le voyage en longueur et les voyageurs affamés acceptent de partager le panier que leur offre de bon cœur Boule de suif, une prostituée. La neige contraint à une étape dans une auberge où un officier allemand interdit la poursuite du voyage si Boule de suif ne lui accorde pas ses faveurs. [...]

[...] Les personnages de Balzac sont encore grands et héroïques par rapport au traitement que leur fait subir Flaubert. Madame Bovary met à mort le romantisme en la personne d'une jeune femme qui a grandi dans les rêves illusoires de ses lectures romanesques et va être confrontée à la réalité de la vie de province, de la vie de femme mariée, de l'argent et de la bêtise humaine. Roman qui doit avoir la couleur des angles de murs poussiéreux. Flaubert se sert d'un fait divers et fait de nombreuses recherches, des voyages, lit pour se documenter que ce soit pour Madame Bovary ou pour L'Éducation sentimentale (histoire d'une génération qui rate son destin à force de vivre dans l'illusion de sa grandeur) ou pour Salammbô (histoire de la prise de Carthage).Objectivité impersonnelle et effacement du romancier derrière son personnage (plus d'intrusions ou de commentaires comme Balzac). [...]

[...] Dans tous les cas : vide. Même le dialogue renvoie à la bêtise humaine et aux clichés sociaux les plus conventionnels. Vision du monde pessimiste : tout est néant et rien n'a de sens. Romans du rien et de l'échec. Critique de la société bourgeoise et de toutes ses valeurs (politique, idéaux révolutionnaires, amour, argent, science ou progrès) par le biais de l'ironie : décalage entre l'événement attendu et le réel. Et ce décalage est à la fois linguistique, mais aussi métaphysique : la vie laisse un goût d'insatisfaction de manque voire de ratage. [...]

[...] On parlera ainsi de réalisme poétique chez Zola : importance du point de vue qui est souvent interne. Dramatisation des scènes. Jeu sur les symboles : il hypertrophie les détails pour les rendre monstrueux. Pour lui l'œuvre d'art est un coin de la création vu à travers un tempérament Rapport avec les impressionnistes : mêmes sujets (trains, nature, vie quotidienne, Paris ) mêmes techniques qui visent à créer une impression d'ensemble et à donner à voir une interprétation du réel. Symbolique de l'espace et des couleurs. [...]

[...] Rimbaud choque par son comportement injurieux et grossier. Aventure avec Verlaine. Ils errent dans le Nord et en Belgique : rupture avec Verlaine qui lui tire dessus. Il écrit alors Une saison en enfer. Lettre du voyant. Les Illuminations. En 1875, il abandonne les lettres et se lance dans l'aventure ; il gère un comptoir dans le désert africain. Meurt à Marseille amputé d'une jambe. Existence de marginal. Bouleversement du rôle de la poésie : provocation, vision, travail sur les images, révolution de la métrique et du vers. [...]