Fiche de lecture de l'ouvrage Le Prince écrit par Machiavel
Les chapitres I à XI décrivent les typologies des différentes sortes de principautés, les moyens de les conquérir et de les conserver. C'est la fondation de la principauté qui, selon Machiavel, est le critère déterminant du type de régime ; la question de la légitimité du régime est donc totalement accessoire. Les principautés acquises par la force ou la valeur personnelle sont les plus remarquables car elles illustrent la capacité du prince à se mettre au niveau des événements politiques et de l'imprévu.
[...] Discours sur la première décade de Tite-Live, écrit en 1519, La mandragore, en 1520 et finalement L'art de la guerre, en 1521 lui permettront finalement de regagner les faveurs des Médicis et de revenir dans sa patrie pour y finir ses jours. Résumé : Quatre grandes parties peuvent être distinguées dans cette œuvre s'inscrivant dans un genre littéraire classique qui consiste à donner des conseils aux princes tout en louant leur conduite vertueuse. Les chapitres I à XI décrivent les typologies des différentes sortes de principautés, les moyens de les conquérir et de les conserver. [...]
[...] Les bonnes armes et les bonnes lois constituent le fondement principal de l'Etat. Le peuple est cependant indispensable à l'efficacité de la politique guerrière du prince et c'est de la force du lien qui les unit que dépend la stabilité de l'Etat. Machiavel révèle au grand jour la fausseté de la ressemblance entre son ouvrage et le genre littéraire auquel il est censé appartenir, le miroir des princes lors des chapitres XV à XXIII. Il rejette en effet l'idée selon laquelle le prince doit gouverner de manière vertueuse ; seul le pragmatisme permet de se maintenir au pouvoir. [...]
[...] Il s'agit là de la vraie vertu que doit posséder le prince. Les chapitres XXIV à XXVI sont pour l'auteur l'occasion de brosser son idéal d'unité italienne ; le prince doit chasser l'étranger et réaliser l'union des principautés afin de restaurer la République. Machiavel critique ainsi les princes italiens de l'époque, réfugiés dans leur histoire et impuissants à affronter le présent. Critiques et actualité : A travers cet ouvrage, il est donné lieu de découvrir les conceptions de Machiavel sur le bien et le mal. [...]
[...] La pensée de Machiavel n'est cependant pas une apologie de la transgression des principes moraux qui doivent seulement être suspendus lorsque les circonstances l'exigent. Le livre de Machiavel a fait l'objet de nombreuses interprétations divergentes : texte antimonarchique décrivant les dangers de confier le pouvoir à un seul homme pour Spinoza, ou offrant un corps de doctrine au régime nazi selon E. Bloch. Si cette variété d'interprétations n'est pas choquante, il n'en demeure pas moins que les comportements machiavéliques qui privilégient la fin aux moyens sont paradoxalement assez peu conformes à la philosophie machiavélienne, davantage fondée sur le pragmatisme. Voltaire écrira l'anti-Machiavel (1740). [...]
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