"Le sultan" est issu du recueil Paroles, écrit en 1946 par Jacques Prévert. Celui-ci est un écrivain du XXème siècle, siècle de l'essor de la poésie moderne. J. Prévert a notamment participé au mouvement surréaliste avec André Breton. Ce poème décrit la vie d'un sultan qui vit dans les montagnes de Cachemire. Mais n'a-t-il qu'une fonction narrative ? N'a-t-il pas une fonction impressive ? Ne fait-il pas aussi passer un message ? (...)
[...] Les rimes donnent une certaine sonorité au texte : on trouve par exemple une rime suffisante vers 2 et 4 : Salamandragore et s'endort Des allitérations sont aussi présentes : le sultan de Salamandragore (vers 2).L'allitération en s émet un certain sifflement qui pourrait faire penser à un serpent. Ce serait une image pour montrer le sultan en un homme qui n'a aucune pitié de ses proies. Les vers, qui ont un nombre sans cesse changeant de syllabes, donnent au texte un rythme original et dynamique. Le vers par exemple, est un décasyllabe. Le vers 8 est plus court, seulement six syllabes, ce qui illustre bien son contenu : le cri est strident et bref. [...]
[...] Le Sultan est issu du recueil Paroles, écrit en 1946 par Jacques Prévert. Celui-ci est un écrivain du XXème siècle, siècle de l'essor de la poésie moderne. J. Prévert a notamment participé au mouvement surréaliste avec André Breton. Ce poème décrit la vie d'un sultan qui vit dans les montagnes de Cachemire. Mais n'a-t-il qu'une fonction narrative ? N'a-t-il pas une fonction impressive ? Ne fait-il pas aussi passer un message ? Nous essayerons ainsi de montrer en quoi ce poème peut être considéré comme un apologue. [...]
[...] Le fait que celle-ci soit longue (elle dure six vers) appuie sur l'insensibilité du sultan (et du bourreau). Celle-ci est aussi accentuée par le fait que les victimes soient des êtres humains et des animaux et que les adjectifs qui caractérisent quelques-unes d'entre elles soient mélioratifs bon vieillard intègre douce brebis . Elles sont montrées comme inoffensives et innocentes. Après que le sultan ait fait tuer tout le reste de la population la seule phrase qu'il prononce est Comme ça ça va Ce décalage entre l'acte qu'il vient de commettre indirectement à travers le bourreau et ses paroles est encore un preuve de son indifférence et de sa cruauté. [...]
[...] Deuxièmement, Le Sultan a une fonction didactique et critique. Vu la date d'écriture du poème (1946, donc un an seulement après la fin de la guerre) on pourrait penser que Jacques Prévert fait référence au nazisme. Le sultan de Salamandragore ne serait autre qu'Hitler. De plus, J. Prévert utilise le présent d'énonciation, ce qui pourrait actualiser le récit. Le Sultan n'a pour seules occupations que faire tuer et dormir s'endort Ces deux verbes dénotent une certaine passivité. Le Sultan est ainsi montré comme un paresseux. [...]
[...] Premièrement, Le Sultan est un récit bref et plaisant à lire. En effet, ce poème de seulement 32 vers raconte une histoire. On y trouve le schéma narratif classique de tout récit : - situation initiale : Le sultan de Salamandragore mène sa vie : il tue le jour et dort la nuit. - élément perturbateur : Un jour, il fait un cauchemar qui le réveille en sursaut. - péripéties : Le bourreau arrive. Il s'ensuit un dialogue entre lui et le sultan. [...]
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