Le Misanthrope, Molière, rapports de convention, comédie politique, théâtre du Palais-Royal
•1664-1666 : l'Apogée d'une carrière pour Molière :
12/05/1664 : Molière donne à Versailles une première version de son Tartuffe.
04/06/1666 : A la tête de sa troupe, il crée la scène du théâtre du Palais-Royal, Le Misanthrope, dont il vient d'achever la rédaction.
Misanthrope, clos la trilogie qui se compose de Tartuffe et de Dom Juan.
•Le Misanthrope, une comédie « politique » de Molière :
Les rapports de convention entre les individus exigés par l'institution sociale sont ici représentés. L'auteur met en scène la situation des êtres en marge de la norme.
Ce sujet, Molière l'a presque totalement imaginé; contrairement à ce qui se passe dans un grand nombre de ses comédies, il ne s'est pas servi d'un schéma théâtral déjà existant.
[...] Présentation du Misanthrope (1666) Introduction : Définition du titre : L'importance du titre dans les œuvres de Molière car : o il nous renseigne sur le sujet traité en nous offrant quelques indications. o Il se propose aussi de nous égarer malicieusement sur une fausse piste. Petit Robert : Le misanthrope comporte deux racines grecques : l'une signifie Haïr et l'autre homme Celui qui hait ses semblables. Personne qui manifeste de l'aversion pour le genre humain = ours, atrabilaire, sauvage, solitaire ».C'est donc une personne difficile à vivre. [...]
[...] Cela se traduit dans sa façon d'agir. Par exemple avec Célimène : il en est tombé amoureux mais brulant d'une passion extrême il souhaite ne plus l'aimer. Ou encore lorsqu'il souhaite perdre son procès pour avoir le plaisir d'être victime d'une injustice. Alceste est également un être exclusif. Pour lui un sentiment n'est vrai que quand il est rare est réservé à un très petit nombre voire à une seule personne. Il n'entend pas partager, que ce soit dans les relations amicales ou amoureuses. [...]
[...] Le divertissement connaît alors un grand succès auprès des courtisans et du roi. Il tente de reprendre des thèmes prisés des baroques, les apparitions, l'eau, le feu. Tragédie et Tragi-comédie : Alceste vit un véritable calvaire car il est non seulement confronté à des obstacles extérieurs redoutables de tragi-comédie, mais encore confronté à sa propre contradiction, obstacle intérieur d'essence tragique. Comédie d'intrigue, de mœurs et de caractères : Ce schéma traditionnel de la comédie d'intrigue est quelque peu tronqué : Alceste aime Célimène, mais l'amour de Célimène pour Alceste n'est pas évident. [...]
[...] Il est d'autre part le rival du misanthrope et amoureux d'Eliante. Eliante ou la sincérité sans l'excès : Elle apparait un peu comme le double de Philinte mais le personnage semble bien moins riche, réduit à un seul aspect : ses rapports amoureux avec Alceste et Philinte. Le trait principal de sa personnalité est la sincérité. Elle semble subir plutôt qu'agir. Elle parle peu. Arsinoé ou la fausse prude : Elle est l'image de la fausse rigueur morale et de la fausse sincérité. [...]
[...] Alceste se plaint des nombreux soupirants de Célimène. La coquette Célimène, tout en protestant de son amour pour le misanthrope, considère que son devoir et son intérêt exigent de sa part une attitude de compréhension envers tous. Amoureux de Célimène, Alceste affirme qu'il fait en vain tous ses efforts pour ne plus l'aimer. Acaste, Clitandre, Eliante et Philinte font ensuite leur entrée. Une conversation de salon s'engage alors : médisances, débat sur l'amour ACTE III : Acaste, d'une suffisance très comique, fait de lui un portrait dithyrambique et affirme être aimé de Célimène. [...]
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