Présentation de 'La Condition humaine' de Malraux, 3 pages
Nous ne lisons plus la Condition humaine aujourd'hui comme des lecteurs de 1933. Au moment de sa publication, le roman de Malraux connut du succès même si l'enthousiasme est loin d'être général. Les critiques sont plus morales que littéraire : on parle d'aspect « touffu désorganisé », on privilégie les prises de positions éthiques aux orchestrations romanesques.
[...] Qu'est ce qu'aujourd'hui La condition humaine ? La condition humaine représente aujourd'hui un roman à caractère historique. Aussi, Madame Gisan-Braun caractérise les intrigues de Malraux comme ce qui nuit à l'intelligibilité du schéma [de l'intrigue], c'est que le point central d'où émanent la volonté principale et la résistance aux volontés adverses est situé dans le récit. Or dans la conjoncture historique, laquelle est supposée connue dans tous ses détails Pour rendre compte de tous les faits qui ont bouleversé la Chine dans la première moitié du XXème siècle, Malraux c'est rendu en Indochine en tant que journaliste et a eu accès à des informations particulières concernant les milieux révolutionnaires du Kuomingtang. [...]
[...] Nous ne lisons plus la Condition humaine aujourd'hui comme des lecteurs de 1933. Au moment de sa publication, le roman de Malraux connut du succès même si l'enthousiasme est loin d'être général. Les critiques sont plus morales que littéraire : on parle d'aspect touffu désorganisé on privilégie les prises de positions éthiques aux orchestrations romanesques. Les éléments de la critique reposent sur trois points principaux dont le dernier fera l'objet d'une partie propre : -une dénonciation de l'aspect brutal, sadique de l'œuvre qualifiée de roman de l'homme écrasé par Libres pensées. [...]
[...] Ce projet aurait été une grande erreur car tous ces auteurs sont singuliers et représentent le chaos du monde à leur manière. Les critiques d'ordre esthétique En 1933 La condition humaine est l'œuvre d'un homme de 32 ans, ce n'est pas une apogée mais plutôt une étape. E. Jaloux, journaliste des nouvelles littéraires évoque un sentiment d'irréalité que ressentent les hommes d'action face à un monde brutal. Il existerait alors selon lui un parallèle entre le roman de Malraux et le 7ème art. [...]
[...] Ce discours est aussi celui de plusieurs chapitres de La Peste de Camus. En effet, Camus compense l'absurde par la lucidité plus que par la pitié qui tempère l'horreur dans l'antichambre de la mort. Sisyphe est ainsi un être heureux en ce sens qu'il recommence sa lourde tache en sachant que le rocher retombera une fois qu'il sera parvenu jusqu'au sommet. Il ne réside pas encore chez Malraux l'expression du vide tant présente dans le monde de Ionesco ou de Beckett qui font surgir de leur œuvre une grande désolation. [...]
[...] Aussi, le personnage de Clappique renvoie à un homme qu'a rencontré Malraux lors de son voyage : René Guetta. Le thème principal de l'œuvre est toutefois celui de l'incompatibilité des êtres et non celui de la Révolution : personne ne comprend personne dans l'œuvre de Malraux [ ] même pas moi déclare Magny. Malraux évoque cette incompatibilité dans Les voix du silence : nous savons que l'homme ne prend pas conscience de lui même comme il prend conscience du monde ; et que chacun est pour soi même un monstre de rêves. [...]
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