La société des salons est née en Europe au XVIIème siècle, bien que l'expression, à cette époque, ne soit pas parfaitement intégrée dans les langages. La vie de cour est devenue si grossière que les courtisans, épris de politesse et conversation galante, prennent l'habitude de se réunir dans quelques hôtels aristocratiques. Les maîtresses des salons reçoivent souvent leurs hôtes dans une chambre, assises sur le lit. Les courtisans forment ainsi un cercle autour de la maîtresse de maison...
[...] Le quartier du Marais est donc au XVIIème siècle, le nouveau centre culturel de Paris. Les nouveaux aristocrates redonnent de l'élan à des distractions comme le théâtre, les correspondances et les discussions de salon L'hôtel de Rambouillet Construit en 1610 rue Saint Thomas du Louvre, l'Hôtel de Rambouillet, dont la marquise a fourni elle-même les plans, est pendant presque un demi- siècle le rendez-vous de la bonne société. Néanmoins, des personnes modestes de naissance peuvent y briller par leur esprit. [...]
[...] Elle est introduite aux alentours de 1635 dans le plus prestigieux des salons, l'hôtel de Rambouillet. Elle doit cela à son ami et professeur Gilles Ménage qui a développé en elle le goût des études et l'art de la langue. Madame de Sévigné sait parfaitement le français, le latin et l'italien. C'est dans ce salon qu'elle fait la connaissance de ses plus grandes amies, notamment Madame de La Fayette, passionnée comme elle par la littérature et qui a également reçu une instruction étendue et une formation de qualité par Gilles Ménage Madame de La Fayette Madame de La Fayette est le type même de la femme savante sans être pédante et de la précieuse nullement ridicule : elle rédige des études de mœurs et de caractère où elle entre en réaction contre la galanterie en vogue. [...]
[...] Les villages de ce pays imaginaire portent les noms de billet doux billet galant jolis vers échangés, images des hésitations, progrès et nuances sentimentales du couple, sans que jamais ne soit traversée la Mer Dangereuse ou ne soient atteintes les Terres inconnues Chaque amant doit, pour conquérir le cœur de sa belle, sans se noyer dans le Lac d'Indifférence parcourir les chemins de Soumission et Petits Soins II. Les principaux salons du XVIIème siècle 1. Le quartier du Marais La vie mondaine de ce siècle à Paris se développe dans un quartier bourgeois, près du cœur de Paris : Le Marais. Cet ancien bras de la Seine, marais asséché, cultivé tout d'abord par des maraîchers, est bâti sous Henri IV et Louis XIII. [...]
[...] Les hommes ne sont pas en reste. En effet, la perruque longue, les plumes extravagantes au chapeau sont à la mode. Pour couronner le tout, on abuse de parfums et de fards. De ce mouvement est donc né une nouvelle sensibilité littéraire qui a contribué à la formation de la langue française. Il est indéniable que les femmes ont joué un grand rôle dans son épanouissement. De même, le goût frustre de l'aristocratie de l'époque est remplacé par des comportements et des langages raffinés. [...]
[...] Ce salon est tourné en dérision par certains esprits de l'époque, comme Molière, qui dénonce le ridicule de ces précieuses dans sa pièce Les précieuses Ridicules Les autres salons Les deux salons cités sont les plus représentatifs. Néanmoins, d'autres salons, moins célèbres car moins fréquentés et moins mondains, existent à Paris. Des deux hôtels de Nevers établis sur les rives de la Seine, le premier est tenu par la comtesse du Plessis-Guénégaud et est ardemment attaché à Fouquet. Néanmoins, il disparaîtra avant 1670. [...]
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