Comme une rivière aux multiples méandres s'étendant dans une vallée, la vie de l'homme ne suit pas un chemin droit bien dessiné : elle se définit par des obstacles et des épreuves survenus à des moments différents. Cette évolution de l'homme est abordée dans les deux romans québécois suivants : Volkswagen Blues de Jacques Poulin et Pieds nus dans l'aube de Félix Leclerc. On peut affirmer que les deux auteurs traitent de la même façon les apprentissages que fait le personnage principal de leur roman respectif (...)
[...] Cette évolution de l'homme est abordée dans les deux romans québécois suivants : Volkswagen Blues[1] de Jacques Poulin et Pieds nus dans l'aube[2] de Félix Leclerc. On peut affirmer que les deux auteurs traitent de la même façon les apprentissages que fait le personnage principal de leur roman respectif. Les relations d'amitié ainsi que la psychologie des protagonistes seront les éléments de similarité entre les deux romans. On pourra toutefois voir des différences en ce qui a trait à la nature de leur évolution et de leurs apprentissages. [...]
[...] La quête du bonheur est le sujet dans Volkswagen Blues tandis que le passage de l'enfance à l'âge adulte est représenté dans Pieds nus dans l'aube. Jack, au début du roman, ne s'aimait pas beaucoup [ ] d'une manière générale.[6] Il se déprécie et n'arrive pas à vivre le moment présent. Au fur et à mesure que les pages défilent, il apprend que le bonheur avec l'aide de la Grande Sauterelle. Dans le récit de Félix Leclerc, la métamorphose du jeune narrateur en homme est évidente à diverses reprises. [...]
[...] Ce partage de souffrance se voit aussi dans Pieds nus dans l'aube. En effet, l'amitié entre Fidor et le narrateur naît lorsque Fidor montre son désarroi et sa peine vis-à-vis le départ du poney qu'il affectionnait. Le narrateur est alors bouleversé et ravi Par ce bouleversement, il apparaît clairement que ce dernier compatit à la douleur de Fidor. De plus, on peut observer dans les deux romans que l'amitié entraîne des découvertes sur des réalités de la vie et sur l'Histoire. [...]
[...] Le même esprit de découverte se rencontre dans l'amitié entre Fidor et le narrateur de Pieds nus dans l'aube. En effet, Fidor permet au narrateur de connaître comment l'existence des pauvres n'est pas facile. Tout au long du roman, le narrateur côtoie le milieu défavorisé dans lequel a été élevé Fidor et peut ainsi apprendre que la vie peut parfois être injuste. Par contre, on observe chez les personnages des différences en ce qui a trait à la nature de leur évolution et de leurs apprentissages. [...]
[...] Cette coquille, pour le narrateur de Pieds nus dans l'aube, c'est sa maison familiale. Ce lieu demeure pour lui un repère sûr lorsqu'il se sent troublé, lorsque la vie lui est trop dure. Il était convaincu que [son] navire ici sa maison, battait bon pavillon et renfermait les philtres capables de fléchir pirates et malchances.[9] Malgré leur monde de rêves, Jack et le protagoniste de Pieds nus dans l'aube se rendent compte que le monde est rempli de violence et que tout n'est pas parfait comme dans leur chez-soi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture