Lord Henry Wotton, riche oisif décadent de la bonne société londonienne, a l'occasion d'admirer la dernière œuvre de Basil Hallward, peintre sans grand renom. Il s'agit du portrait d'un jeune homme d'une extraordinaire beauté : Dorian Gray. Enthousiasmé par la qualité de cette œuvre, il veut l'acquérir à n'importe quel prix. Mais, l'auteur décline l'offre et refuse même qu'elle soit exposée. Devant l'insistance de Lord Henry, il lui explique avoir mis toute son âme dans cette peinture et finit par lui avouer l'idolâtrie et même l'amour qu'il éprouve pour son modèle. Dés lors, Lord Henry n'a plus qu'une idée en tête, faire la connaissance du jeune homme. Malgré l'opposition de Basil Hallward, c'est bientôt chose faite. Le lord est non seulement fasciné par le charme, mais aussi la candeur, la pureté et la grâce de Gray...
[...] Nous aussi nous jugeons souvent en fonction de l'apparence. Nous sommes attirés par la beauté et repoussés par la laideur. Les modèles donnés à notre société ne sont basés que sur l'esthétisme et la jeunesse. La mode, le cinéma, les médias ne proposent que des êtres parfaits : mannequins, acteurs L'opprobre est jetée sur toute personne ne correspondant pas à ces critères. La misogynie : Oscar Wilde fut impliqué dans une affaire de mœurs et son homosexualité fut révélée au grand jour. [...]
[...] Il part à l'opéra, comme si de rien n'était. Entre-temps, Sibyl désespérée s'est suicidée en avalant un fard contenant de l'arsenic. Rentrant de sa soirée et jetant un coup d'œil à son portrait, Dorian croit percevoir une infime différence : une expression de cruauté semble marquer la bouche peinte. Croyant à une illusion malfaisante, il jette une draperie sur la toile. Le lendemain, apprenant la mort tragique de Miss Vane, il court voir son portrait et se compare dans le miroir ; Le doute n'est plus possible, si la pureté de son visage n'est pas entachée, son double peint porte les stigmates de son inqualifiable conduite. [...]
[...] L'un de ses fidèles amis, Basil, a toujours voulu croire en son innocence et décide d'aller le mettre en garde, car son nom commence à être associé à trop de déshonneurs et de fins tragiques. Dorian, pour le convaincre de son ignominie, décide de lui montrer le portrait. Le peintre, horrifié par ce qu'il est advenu de sa plus belle œuvre comprend que son compagnon est devenu un dépravé. Continuant cependant de l'aimer, il essaye de le remettre dans le droit chemin et de lui faire regretter ses fautes. [...]
[...] Il passe ses soirées à aller la regarder incarner à la perfection diverses héroïnes : Juliette, Rosalinde, Imogène, Béatrice, Cordelia Il décide soudainement d'en faire sa fiancée et invite Basil et Henry à aller l'admirer au théâtre. Or, la jeune fille éperdument amoureuse de Dorian, connaissant maintenant la puissance de ce sentiment, refuse de le simuler sur scène et joue lamentablement. Atterré et honteux devant ses amis, il cesse brutalement d'éprouver le moindre attachement pour elle et la repousse cruellement. Le jeune homme avait cru la jeune femme géniale, l'avait placé sur un piédestal, mais elle s'est montrée insignifiante. [...]
[...] Il tire même gloire de sa propre déchéance. Dorian Gray devient alors lui-même un Lord Henry pour d'innocents jeunes gens, qu'il n'a de cesse que de pousser à la débauche. Son amitié se révèle fatale et son influence entraîne : vices, débauche, détournement, déshonneur, carrières brisées, parents accablés de chagrin et de honte, existences détruites Il va même jusqu'à perdre de réputation Lady Gwendolen, la sœur de Lord Henry, au point qu'on la met au banc de la société et qu'on lui retire ses enfants. [...]
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