En se dédiant à leur activité scientifique et d'érudition, les Messieurs de Port-Royal fondèrent les « Petites Ėcoles », qui sont restées célèbres et dont ils furent les maîtres illustres. Cette institution fut une des premières causes de la lutte des Jésuites contre les « Jansénistes ». En 1640 parut l'« Augustinus », commentaire de Saint Augustin par Janssen (Jansénius).
La condamnation qui en suivit de cinq propositions, retenus hérétiques, se rapportant à la prédestination et à la doctrine de la grâce, provoquèrent une suite de luttes et de querelles violentes entre les Jésuites et les jansénistes, lesquelles aboutirent en 1710 à la destruction de Port Royal des Champs. Au moment où le conflit théologique est le plus acharné surgit un nouveau disciple du jansénisme, Pascal, qui en fut l'un des défenseurs le plus fougueux.
[...] Les Provinciales sont un recueil de dix-huit lettres polémiques, qui suscitèrent le plus grand intérêt et les discussions les plus violentes. Pascal y défend la loi moral du christianisme en luttant contre les accommodements de la conscience et en montrant la nécessité d'un effort continuel pour élever notre âme et préparer la voie à Dieu. Dans le polémiste des Provinciales on entrevoit déjà le futur apologiste des Pensées recueil de fragments de différente longueur qui, dans l'intention de l'auteur, devaient former comme une sorte d'« Apologie de la religion et dont le but était d'amener les incrédules à la foi. [...]
[...] Pascal, par la splendeur de son imagination hardie, le don génial du pittoresque, la flamme de son mysticisme, qui rayonne dans toutes ses oeuvres est vraiment un grand poète ; la puissance de son raisonnement, l'originalité et la logique de ses idées, son style, font de ses ouvrages des véritables chefs-d'oeuvre.[1] Et, surtout, il a décrit la nature et les fins de l'homme : Toute la dignité de l'homme consiste en la pensée E.S. Bibliographie indicative : Port-Royal et la littérature Pascal - Broché octobre 2010) de Philippe Sellier Le jansénisme: Pascal et Port-Royal de Chaix-Ruy Jules (Broché - 1930) E. Boutroux, Paris, Hachette, 1900. [...]
[...] Au désordre succéda la pitié solide, la charité, l'ascétisme et la clôture absolue. Lorsque les religieuses se transférèrent à Paris, où elles fondèrent un nouveau convent de Port-Royal, leur directeur spirituel, l'abbé de Saint-Cyran y introduisit les principes de Janssen, dont il était le disciple et l'ami. En même temps, il réunissait dans les bâtiments délaissés de Port Royal des Champs un certain nombre de laïcs, hommes de grande culture, tel Arnaud, Nicole, Lancelot, résolus à vivre et à méditer dans la plus stricte pratique du christianisme et qu'on appela Les Solitaires Tout en se dédiant à leur activité scientifique et d'érudition, les Messieurs de Port-Royal fondèrent les Petites Ėcoles qui sont restées célèbres et dont ils furent les maîtres illustres. [...]
[...] Au moment où le conflit théologique est le plus acharné surgit un nouveau disciple du jansénisme, Pascal, qui en fut l'un des défenseurs le plus fougueux. Pascal (1623-1662) fut d'abord un savant précoce : à seize ans il composa un Traité des Sections Coniques qui étonna Descartes ; à dix-neuf il construisit une machine à calculer, ensuite il fit des expériences sur la pesanteur de l'air. En 1646, aux surs d'une première crise religieuse, le hasard le mit en relation avec des gentilshommes jansénistes, dont les idées gagnèrent toute la famille. [...]
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