C'est un texte essentiellement descriptif. Ainsi, dans le premier paragraphe, on trouve un éloge, une valorisation de l'objet, pourtant assez banal, mais en même temps pas si banal que cela car, bien qu'on le mange quotidiennement en France, le pain désigne souvent par métonymie la nourriture dans son intégralité (comme par exemple dans la célèbre devise du Front Populaire, "Pain, Paix, Liberté"), et a aussi une valeur symbolique dans la religion chrétienne (...)
[...] De plus, et pour finir, il est constamment question dans ce texte de l'Homme. On retrouve ainsi des personnifications du pain, comme pour lui donner vie. C'est ainsi que le pain éructe la croûte est sans un regard pour la mie mollesse ignoble sous-jacente De même, la mie est considérée comme constituée de sœurs siamoises Enfin, en plus de cela, l'Homme est présent derrière le pain, c'est lui qui le crée et le déguste. Conclusion. On a là un exemple de poésie matérialiste, c'est-à-dire une poésie qui n'est pas sentimentale. [...]
[...] Ou autrement dit, on retrouve la Terre. On pourrait encore dire que s'il est très difficile de décrire le monde, insaisissable, vertigineux, il est rassurant de pouvoir trouver une image concrète du monde à travers la pain. Mais pour cela, il faut tout un travail évoquatoire sur le langage dont le poète est capable. C'est à travers tout le réseau d'images qu'il peut évoquer le monde. Comment ? D'une part, on trouve une association entre la géologie et le relief du pain. [...]
[...] ] qui fâne Cette description minutieuse n'est pas sans rappeler ce que Francis Ponge écrivit dans un autre texte : L'on devrait à tout poème donner ce titre : “raisons de vivre heureux”. Puisque la joie m'est venue par la contemplation, le retour de la joie peut bien m'être donné par la peinture. 3 Une nature “vivante” Premièrement, le poète ne nous montre pas le pain que de l'extérieur, mais aussi de l'intérieur, pendant qu'il est fait, comme une sorte de dissection. Il nous montre donc la construction, l'élaboration du pain. [...]
[...] Ponge se méfie ainsi des grandes idées. Ce qui le caractérise également est le fait qu'il a écrit de multiples versions d'un poème, en publiant plusieurs états de son poème pour montrer les étapes menées par le poète. Il s'intéresse également à l'étymologie et à la polysémie des mots. On trouve ici l'équivalent à l'écrit de ce qu'on pourrait trouver à la fin du xixe siècle avec des peintres comme Van Gogh, qui avait déjà représenté des objets ordinaires (comme des souliers, des chaises) pour les rendre présents Rédigé par C. [...]
[...] Commentaire composé Le Pain Le parti pris des choses, F. Ponge Avant-propos Ce document constitue un commentaire composé du poème Le Pain extrait de Le parti pris des choses, de Francis Ponge. Le plan proposé est le suivant : La structure du poème ; Microcosme et macrocosme ; Une nature vivante Attention. On rappellera que les titres des parties sont indiquées dans ce document à titre indicatif : elles ne doivent pas figurer sur votre copie le jour de l'examen ! [...]
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