Dans les trois premières lignes, il s'agit de la présentation du pain. Ponge décide de regarder le pain à la loupe, de grossir l'échelle de l'objet. Le pain devient un paysage, un monde en miniature. Pour cela, Ponge utilise le champ lexical de la géographie pour décrire son pain. La surface du pain est comparé à la croûte terrestre. La boule de pain est, elle, comparée à la planète Terre. Dans ces trois lignes, on a une vison panoramique du pain (...)
[...] Cela reprend l'idée de mollesse, quelque chose qui s'enfonce sous le doigt. Les cellules de la mie ont la forme de feuilles ou fleurs qui seraient collées entre elles telles que les cellules des ruches. Feuilles et fleurs sont encore des éléments qui constituent le monde, on a bien là encore le pain en tant qu'image du monde. Comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois : si on reprend l'idée que le pain nous rappelle la création des mondes, on peut dire que c'est un création inachevée. [...]
[...] Il y a une opposition entre la croûte et la mie. En effet, la mie est connotée négativement. Elle est l'image de la vieillesse du pain, c'est par elle qu'il perd sa qualité de bon pain. L'adjectif ignoble est très fort, il désigne quelque chose de très laid, très sale, très mauvais. Mollesse : comme la Terre, le pain perd sa dureté sous la croûte. La mie s'enfonce sous le doigt. Les adjectifs lâche et froid sont aussi négatifs pour qualifier la mie. [...]
[...] Analyse linéaire du poème le pain tiré du recueil le Parti pris des Choses de Francis Ponge Le Parti pris des Choses est un recueil de proses poétiques de Francis Ponge né en 1899 et mort en 1942. Les choses dont Francis Ponge s'efforce de rendre compte dans ce recueil sont toutes tirées d'une réalité très commune et peuvent être classées en plusieurs catégories. On trouve quelques espèces de la faune la plus courante ( la crevette, le papillon, l'escargot), des minéraux ( le galet), des comestibles ( l'orange, le pain) ou encore des phénomènes naturels (la pluie, le cycle des saisons). [...]
[...] Dans l'ensemble des religions, le pain est lourd de signification mais on assiste ici à un désacralisation du pain. La surface du pain est merveilleuse : d'emblée, on quitte l'univers chrétien, elle n'est pas miraculeuse. Le pain est l'image du monde et non plus l'image du corps divin. Sous la main : être sous la main ce pourrait être une qualité essentielle du pain. Il y a dans l'être du pain un rapport nécessaire à la main, du pétrissage de la pâte au pain rompu. [...]
[...] On voit bien que l'auteur a choisi des montagnes qui se trouvent un peu partout dans le monde. De la ligne 4 à la ligne 13, on a la création du pain. Ce n'est plus une vision panoramique mais une description de l'extérieur ( la croûte) à l'intérieur ( la mie). Pour donner une idée de l'expansion de l'univers à partir de ce que l'on appelle le Big Bang, on recourt parfois à l'image de la cuisson du pain aux raisins. [...]
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