Francis Ponge nous présente une pièce d'habitation, un grenier. Celui-ci n'est pas décrit comme un débarras mais comme un lieu de méditation étonnant. Une certaine atmosphère mystique, silencieuse et sombre, s'impose à l'homme dès qu'il entre dans ce lieu qui abrite généralement les blés et les fourrages.
[...] Il rejoint aussi la vision physique : le charpentier est celui qui va construire et placer la poutre de l'A. Cotés de bateaux. Lits où couchent les matelots. Petite voile utilisée par mauvais temps. Cordages. Dans la cale, les rats sont rois comme les souris courant dans les greniers. Nous pouvons retrouver ce mot dans bas-fond, qui désigne un endroit peu profond de la mer. Nous le voyons, la vision maritime n'est pas si loin que ça. [...]
[...] Parallèlement, la nuit et le jour sont également opposés dans l'oxymore étoiles du jour. Dans le premier oxymore, le grenier est comparé aux cales. Cette comparaison est un peu choquante : le grenier, qui était précédemment présenté comme un lieu propice à la méditation et à la rêverie, est ici montré comme un lieu sombre, humide où les rats sont maîtres[6]. Mais ce lieu est dit aérien Cet adjectif élève encore le grenier. Le second oxymore peut s'expliquer visuellement : le toit laisserait filtré des rayons de soleil. [...]
[...] LE GRENIER Francis Ponge nous présente une pièce d'habitation, un grenier. Celui-ci n'est pas décrit comme un débarras mais comme un lieu de méditation étonnant. Une certaine atmosphère mystique, silencieuse et sombre, s'impose à l'homme dès qu'il entre dans ce lieu qui abrite généralement les blés et les fourrages. L'auteur nous offre trois visions du grenier : une vision mystique, une vision maritime et une vision physique. Cette dernière ressemble à celle que nous nous faisons généralement. Nous retrouvons la vision mystique principalement dans le premier paragraphe. [...]
[...] Dans le dernier paragraphe, Ponge semble indiquer qu'un grenier comme celui de son texte peut autant abriter des grains que des idées. Nous retrouvons également dans ce poème l'habitude de Ponge de lier fond et forme, notamment avec la poutre de l'A. Ce texte nous bouscule rapidement, il change nos repères, il nous interroge sur ce lieu banal qui devient propice à la méditation et à la rêverie. Mais l'auteur ne l'élève pas au point de le rendre inaccessible : la vision physique est notamment là pour garder ce lieu réel. [...]
[...] Les phrases de ce premier paragraphe sont plus ou moins longues. Nous remarquons cependant que la troisième est courte. Elle marque une sorte de pause dans la lecture. Cette pause peut être rapprochée de celle que l'homme semble faire en entrant dans ce lieu mystique. La longueur de cette phrase contraste avec le néologisme vastitude, adjectif vaste substantivé. Cette contradiction conforte l'impression de malaise que peut ressentir le lecteur face à un endroit familier qui d'un coup ne l'est plus. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture