Dans les récits poétiques, la nature peut entretenir une place très importante ; elle peut être en effet une source d'inspiration pour le romancier. Ainsi, les trois textes de ce corpus présentent des éléments naturels qui se voient habités d'une vie propre à travers les figures poétiques.
[...] Ceci est entrevu à travers les personnifications une ancienne forêt essartée ( ) qui cherche à regagner son terrain (ligne 16) et les bois devait se souder déjà par des caillots plus denses et plus serrés. (ligne 25). Ici, la forêt est personnifiée telle une armée prête à combattre pour regagner les terres qui lui ont été arrachées. Cette image presque guerrière de la nature est encore plus marquée dans le texte de Victor Hugo, extrait de son œuvre écrite en 1866 qui s'intitule Les Travailleurs de la mer. Au sein de ce récit, le personnage de Gilliatt découvre une épave complètement dévastée par la violence et le déchainement de la nature. [...]
[...] La poétisation d'éléments naturels met en lumière une relation entre personnages et paysages Dans les récits poétiques, la nature peut entretenir une place très importante ; elle peut être en effet une source d'inspiration pour le romancier. Ainsi, les trois textes de ce corpus présentent des éléments naturels qui se voient habités d'une vie propre à travers les figures poétiques ; on peut se demander comment la poétisation d'éléments naturels met ici en lumière une relation entre personnages et paysages ? [...]
[...] En somme, après avoir déchiffré ces paysages comme Simon, et les avoir compris comme Gilliath, quoi de plus beau pour Robinson, que de jouir par la petite mort de cette relation, de cette compréhension avec la nature: Comme la vie et la mort était étroitement mêlées, sagement confondues à ce niveau élémentaire ! (Ligne 21). Ainsi, à travers la poétisation d'éléments naturels, ces trois récits font bien naître une relation entre un personnage et un paysage. [...]
[...] Dans l'extrait de Michel Tournier, le personnage de Robinson Crusoé semble avoir totalement apprivoisé et adouci cette nature. La dimension érotique mise en exergue tout au long de ce récit prouve qu'une relation prend corps entre l'homme et la nature : La présence presque charnelle de l'île contre lui le réchauffait, l'émouvait. Elle était nue cette terre qui l'enveloppait (ligne 13-14). Ainsi, le personnage ressent ici une jouissance sexuelle à travers cette fusion qu'il entreprend avec la nature, comme l'illustre la métaphore : Un fleuve de douceur coulait en lui (ligne 6). [...]
[...] Dans l'énumération de la destruction brutale du navire, la mer et le ciel sont personnifiés à travers les actions dévastatrices de chacun de ces deux éléments. L'humanisation de ces immensités est entrevue à travers l'utilisation de nombreux verbes d'action - tordre casser assener enfoncer disloquer - liés à des champs lexicaux spécifiques à la violence de la mer et du ciel ouragan tourbillon de vent tourbillon de mer tempête cyclone rafale Ces trois récits font ainsi des éléments naturels des entités vivantes à part entière, et cohabitant au sein d'un même univers que celui des hommes, d'où une interaction ici entre personnage et paysage ; point sur lequel il faut s'intéresser dorénavant. [...]
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