Le mot « poésie » vient du grec "poiein", signifiant "faire, créer". Le poète se révèle donc créateur, inventeur, assemblant ses mots pour les faire vivre et transmettre leur lot d'émotion, d'histoire, d'engagement et de philosophie...
Le rythme en est indissociable, et la musicalité, inhérente. En ce point, musique et poésie se frôlent de près sur une même route, celle de la recherche d'une harmonie mélodieuse. Cette quête de l'euphonie n'a qu'un seul but : mieux toucher le lecteur, mieux capter son attention, mieux lui communiquer l'émoi du poète. C'est d'ailleurs à la "lyre" que la poésie lyrique doit son nom, instrument qui accompagnait les poèmes antiques et qui symbolisait les liens étroits unissant poésie et destinée humaine (...)
[...] Et soulever ainsi les âmes, les faire vibrer de tant de passions, demeure le propre de tout homme que l'on dit poète. Ainsi constatons-nous le pouvoir de la poésie lorsqu'elle se tourne vers l'autre. Et même si le lyrisme ne s'éloigne jamais de trop, c'est ici l'engagement qui prime sur tout autre aspect. Mais il existe une ultime facette qui se doit d'être observée avec attention III) Une dimension mystique La poésie est communément associée une certaine dimension divine, laissant au poète la liberté de comprendre, d'assembler et de démembrer chaque réalité que l'on croit établie. [...]
[...] Néanmoins cette dominante est loin d'être exclusive, et d'autres aspects méritent d'être étudiés. II) La poésie comme engagement En effet, la poésie peut l'inverse de la fonction lyrique- se tourner vers les autres, mettre son art au service d'une cause, invitant à la réflexion qui précède l'action. Nombreux furent les poètes qui employèrent quelques vers bien sonnés pour clamer leur opinion sur la société de leur temps, politique le plus souvent. Victor Hugo en faisait partie, apostrophant dans ses Châtiments un bandit, haillon déplumé, bête morte comprenez Napoléon III. [...]
[...] Or, d'autres formes existent et perdurent, attribuant au genre poétique des fonctions différentes néanmoins très présentes. Il est nécessaire de dépasser cette seule fonction lyrique, de reconnaître les engagements du poète visant à toucher moralement son auditoire, de reconnaître la sensibilité qu'il porte au monde et avec quelle fureur il détruit et construit Observons donc quelles velléités la poésie laisse sourdre dans ses strophes, quelles dominantes divisent le genre poétique, et si l'on doit finalement le confiner à la dimension lyrique . [...]
[...] Expression du sensible Il est indéniable que la dimension lyrique occupe une place primordiale dans l'art de la poésie. Car souvent elle se fait le véhicule des sentiments intimes du poète, l'expression de ses émotions les plus intenses. De son amour, sa joie, sa peine ou sa peur, les sujets son multiples et récurrents, exposant tour à tour les différentes facettes de son être, et les profondeurs cachées de son âme d'Homme. En ce sens, Ronsard décrivait dans ses Derniers Vers sa mort prochaine, et l'on peut y sentir l'inquiétude violente de se voir bientôt disparu, arraché au monde et à ceux qu'il aime. [...]
[...] Sujet : La poésie est souvent lyrique. Pensez-vous que ce soit son unique fonction ? Plan : Expression du sensible A. Le véhicule des sentiments B. L'impact du rythme II) La poésie comme engagement A. L'expression d'une opinion, d'une vision du monde B. La revendication et la critique III) Une dimension mystique A. [...]
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