Poésie lyrique amoureuse, amour courtois, lyrisme, fin'amor, romantisme
Au Moyen-Âge, la poésie est accompagnée de musique. Très codifiée, peu personnelle, elle est le genre privilégié par les troubadours et les trouvères comme Bernard de Ventadour, auteurs de l'amour courtois ou « fin'amor ». Soumis aux désirs de sa Dame mariée à un autre et vivant au loin, le poète lui doit obéissance et implore de sa part un regard ou un geste.
[...] I-Poésie de l'amour courtois Poésie et musique Au Moyen Âge, la poésie est accompagnée de musique. Très codifiée, peu personnelle, elle est le genre privilégié par les troubadours et les trouvères comme Bernard de Ventadour, auteurs de l'amour courtois ou fin'amor Soumis aux désirs de sa Dame mariée à un autre et vivant au loin, le poète lui doit obéissance et implore de sa part un regard ou un geste. Poésie féminine Christine de Pisan écrit, comme d'autres poétesses, des chants d'amour dans lesquels elle exprime ses sentiments pour un époux ou un amant éloigné, dans des chansons de toile (les femmes brodent tandis que les hommes guerroient). [...]
[...] Au XIXe siècle, après la Révolution française, les poètes romantiques recentrent le lyrisme sur les sentiments les plus intimes : frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie ! s'exclame Musset qui évoque notamment son amour pour Geoige Sand. Lamartine, Vigny et Marceline Desbordes-Valmore sont également les représentants de cette poésie lyrique intimiste. Victor Hugo renouvelle la poésie dans son ensemble, envisageant le poète comme un visionnaire : le lyrisme dépasse l'expression de l'amour, devient une célébration du pouvoir de l'écriture et de l'engagement du poète. [...]
[...] La poésie des XVIe et XVIIe siècles est rarement l'expression de sentiments personnels. Ainsi Malherbe, dans ses sonnets à Caliste, privilégie-t-il un lyrisme élogieux qui célèbre aussi bien le genre poétique que la femme aimée. La poésie évolue vers un jeu sur le langage, qui conduit au maniérisme à la fin du XVIe siècle puis, au XVIIe siècle, à la préciosité : ces deux mouvements jouent abondamment d'un langage fait d'images et de périphrases très élaborées, privilégiant les jeux rhétoriques au détriment de la simple vérité des sentiments. [...]
[...] Les poètes symbolistes poursuivent la recherche d'un lyrisme personnel qui s'accompagne souvent d'un sentiment de regret, parfois élégiaque, comme dans les textes de Verlaine. Après les innovations d'Apollinaire qui, juste avant la Première Guerre mondiale, s'émancipe de la ponctuation tout en continuant à écrire des sonnets, les surréalistes, tels Paul Eluard et Robert Desnos, renouvellent la poésie lyrique amoureuse. Ils utilisent des images inattendues qui rappellent les audaces de l'écriture automatique, et le sonnet laisse la place à d'autres formes, plus libres. [...]
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