Poésie lyrique, poésie lyrique courtoise, art de vivre, art d’aimer, chanson de geste
L'adjectif lyrique est un dérivé du mot lyre, on appelle poésie lyrique un type de poésie accompagnée d'un instrument de musique & d'une mélodie.
Maintenant la poésie lyrique est caractérisée par le pronom « je » désignant le poète, depuis le 14e siècle.
La poésie lyrique avec la chanson de geste est la 1re manifestation écrite de la langue d'oc, dans la culture vernaculaire.
Les 1ers poèmes en langue d'oïl sont des adaptations des poèmes occitans. Le 1er troubadour, Guillaume duc d'Aquitaine (1071-1126).
Rappel : troubadour vient de trobar (en langue d'oc) qui signifie trouver, car le troubadour ne crée pas ; il trouve !
Guillaume 9 est l'initiateur d'un type de poésie qui se diffuse dans la cour méridionale d'où le nom de poésie lyrique courtoise.
L'originalité de cette poésie est la conception de l'amour qu'elle véhicule, que l'on appelle la fine amour.
[...] Ce paradoxe constitutif de la poésie lyrique engendre des tensions entre les moments d'exaltation et ceux de désespoir. On y attend successivement le bonheur à d'être aimer & la douleur de ne plus l'être. On peut donc parler de désir perpétuellement inaccompli. Cet état d'intensité maximal de l'amour porte aussi un nom dans la langue d'oc : le joi. Le joi confond le plaisir & la douleur ; il est le point d'exaltation intense du désir où se confondent le plaisir d'aimer & la douleur de ne pas l'être. [...]
[...] Parmi les dangiers nous pouvons relever : _ dans les lais lyriques, la dame est mariée, l'amour parfait est un amour adultère ce qui entraine sur lui des menaces. _ la dame est toujours dans un rang social supérieur car il ne faut pas que l'amant joue de sa supériorité _ la dame est éloignée au plan géographique, c'est un troubadour qui a inventé ce topique qui va devenir l'amour de loin grâce à Jaufré Rude, il va devenir un topic récurrent L'amour de loin postule que le sentiment est si fort en dépit de l'éloignement géographique, c'est un don du cœur. [...]
[...] Le secret a pour corolaire l'absence de nom de la dame aimée, son nom est masqué par un surnom, un senhal (signal). Autre exemple de ce symbolisme qui anime les poésies lyriques courtoises : les poésies commencent toutes par une évocation du printemps, du chant des oiseaux, l'éveil de la nature. Le printemps est donc une valeur symbolique, il fonctionne à 2motifs : il se définit par le renouveau de la nature, des sentiments & le chant des oiseaux est semblable à celui du poète. [...]
[...] Cette amélioration de soi par & grâce à l'amour à un nom : le malhurar (terme en langue d'oc) La poésie lyrique courtoise repose sur un art d'aimer : Pour comprendre le fonctionnement de la poésie, il faut admettre l'équivalence de 3 termes : amour/désir/chant Seul celui qui aime chante et la réciproque est vraie. Le poète cherche à se rendre digne d'aimer, sa quête est un accroissement du désir. Le chant est l'expression de la requête amoureuse, le désir est porté à incandescence. [...]
[...] A la poésie lyrique courtoise sont associés un art d'aimer, de vivre & de créer. Le cœur de la poésie lyrique est constitué par des chants qui expriment la fin'amor, nommés la canso des troubadours. Au 12ème siècle, les thèmes et formes des troubadours sont repris par les trouvères, ils composent des grands chants en langue d'oïl de la canso) La poésie lyrique courtoise va de pair avec l'art de vivre : Réservée au monde courtois, la fin amor requiert de posséder un certain nombre de qualité qui sont : - Pour aimer parfaitement, il faut être mesuré, point fondamentale car l'amour parfait est un amour toujours dominé par la raison, d'où le nom d'amour rationnel. [...]
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