Cours sur la Poésie adapté pour les révisions. il traite les notions essentielles à savoir : les fonctions, les règles à respecter, les contraintes, les missions...
[...] - Ces libertés sont revendiquées au nom de principes divers : primat du cœur sur l'expression, recherche de la musique avant toute chose libération des forces de l'inconscient par l'écriture, primauté de l'exploration du langage sur l'exploration du monde. Fécondité de la contrainte : - L'observation des textes classiques montre que le respect des règles de la poésie traditionnelle n'empêche pas l'innovation ou la transgression, si le poème y gagne. - L'observation des poèmes modernes montre en revanche que, la plupart du temps, ils adoptent des règles de construction et d'écriture, qu'elles soient traditionnelles ou personnelles. [...]
[...] - Un texte qui, même en prose, suit presque toujours des règles, des contraintes, tantôt transmises par la tradition, tantôt inventées par le poète lui-même. Il joue souvent des effets de reprises, de répétitions, de variation. - Un discours : écrit avec les mêmes mots qu'un texte en prose, il peut avoir des visées comparables (raconter, décrire, argumenter, émouvoir, faire réfléchir, faire rire). Mais le fait souvent de façon allusive, fragmentaire. - Un texte généralement bref et dense : le poète s'efforce de suggérer beaucoup en peu de mots, et chaque élément du texte, mis en relation avec les autres, a un sens plein. [...]
[...] ΙΙΙ) La poésie : contrainte ou liberté ? Règles et prescriptions : - La poésie est soumise à un système de règles de versification, ainsi que le suggèrent les expressions comme forme fixe rime »suffisante sonnet régulier Ces règles sont consignées dans des traités ou des ouvrages de théoriciens. Leurs prescriptions sont d'une extrême précision, à propos, par exemple, de la rime ou du traitement du e muet. - Les écoles poétiques ou les mouvements littéraires recommandent d'autre part aux écrivains des thèmes, des formes, des procédés, considérés comme seuls capables de conduire à l'efficacité où a la beauté poétique. [...]
[...] - Les théories oulipiennes, faisant de la création poétique une question de règles arbitraire, éventuellement coupée de toute recherche de sens et d'expression individuelle, mettent l'activité poétique à la portée de tous. Les pratiques poétiques personnelles, celles des ateliers d'écriture, ou celles que diffusent certains magazines et certains sites Internet, ne visent pas une reconnaissance des milieux littéraires officiels. Elles font de la poésie une activité créative, accessible à tous ceux qui le désirent, sans qu'ils se préoccupent d'accéder au statut de poètes. [...]
[...] - La poésie comme révélation : certains poètes font de la poésie une sorte de religion. Pour eux, le poète est inspiré par une instance divine, il est un élu un génie, un voyant, capable de déchiffrer l'invisible (l'avenir, les correspondances entre monde matériel et monde spirituel, le surréel), et un créateur de poèmes immortels. Ces conceptions, inspirées de l'Antiquité, dominent au 16éme siècle, mais se retrouvent aussi, avec des différences, chez Hugo, Rimbaud, Breton. - Cette vision sacralisée de la poésie conduit tantôt à des poèmes accessibles, offerts aux foules, que le poète se sent chargé d'éclairer par sa vision prophétique (Hugo), tantôt à des poèmes ambitieux, hermétiques, réservés à une élite de lecteurs avertis. [...]
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