Corrigé sous la forme d'un plan détaillé en trois parties d'une dissertation sur la poésie : dans quelle mesure l'écriture poétique vous paraît-elle à la fois renforcer et affaiblir l'expression des idées ?
[...] avocats, hommes politiques, publicitaires, savent se faire poètes pour conférer à leur langage la force du langage poétique ? 2 II. DES ÉLÉMENTS POÉTIQUES QUI RENFORCENT LE PLUS SOUVENT L'EXPRESSION DES IDÉES A. La force expressive des registres issus de la poésie Plusieurs registres littéraires sont issus de la poésie (le lyrisme de la poésie lyrique, le registre épique de l'épopée, le pathétique de la tragédie notamment considérée par Aristote comme une partie de la poésie d'après La Poétique, ) et leur capacité à exprimer et à susciter telle ou telle émotion en ont assuré le succès et la diffusion bien au-delà des autres genres littéraires. [...]
[...] Certains poètes cultivent parfois l'ambiguïté et prisent même un certain hermétisme : ainsi Mallarmé, typique en cela de la poésie symboliste, écrit nettement dans son poème Hommage que Le sens trop précis rature / Ta vague littérature La plupart de ses poèmes illustrent en effet cette volonté de désorienter le lecteur par rapport au langage habituel : la syntaxe y est volontiers complexe et le poète rêve de fabriquer dans ses poèmes un aboli bibelot d'inanité sonore périphrase métaphorique et riche en effets sonores qui renvoie au vers lui-même, dont le référent serait ainsi aboli au profit d'un pur effet musical. Conclusion partielle / Transition : La poésie peut donc rencontrer des limites dans l'expression des idées. Mais ces prétendus défauts ne sont-ils pas réversibles en qualités ? Ces mêmes éléments qui affaiblissent parfois l'expression des idées (images, rythmes, vocabulaire, contraintes, ) ne sont-ils pas le plus souvent des atouts de premier plan pour les auteurs, au point d'ailleurs que tous les écrivains, et bien au-delà (cf. [...]
[...] Si la poésie la comprenait, elle deviendrait la philosophie, et disparaîtrait. Voilà pourquoi Pope et Voltaire sont des philosophes et non des poètes. Voilà pourquoi la poésie est plus commune et plus belle dans les siècles les moins éclairés, plus rare et plus froide dans les siècles de lumières.» (Cours d'esthétique, 1826). C. Plus pour le futur que pour le présent Là où le pamphlet et l'essai sont davantage ancrés dans le temps et la réalité et valent par leurs références précises, la poésie vise une plus grande universalité et intemporalité : la poésie ne se commet pas dans la contingence qui se périme et qui perd de sa force avec le temps. [...]
[...] À l'inverse d'un romancier, dont le langage requiert moins une acclimatation du lecteur, le poète est rarement lu immédiatement. De nombreux poètes ne sont découverts que tardivement voire une fois morts et rares sont les poètes qui voient leurs œuvres publiées à un grand nombre d'exemplaires ou qui sont connus de leur vivant. [...]
[...] Ainsi l'allégorie de la fable n'est pas toujours évidente à décrypter (la cigale de la fable de La Fontaine peut ainsi être comprise comme l'allégorie de l'artiste qui chante de manière désintéressée pour le public, mais La Fontaine n'explicite nullement cette allégorie). Les images sont parfois riches de plusieurs interprétations et le lecteur peut ne pas saisir toute la richesse d'un poème. Ainsi, le Surréalisme s'est rendu célèbre par son refus d'une description plate de la réalité et par le goût d'images extraordinaires ou de jeux verbaux susceptibles de maintes lectures. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture