Le XVIIe siècle est réputé pour être le Grand Siècle, celui des classiques et de leurs règles tant décriées par les romantiques. Cependant, il ne faut pas oublier que des registres moins régulés fleurissent en marge du classicisme, certains en totale opposition comme le baroque, et d'autres totalement différents comme le satirique ou le burlesque.
Aujourd'hui, nous allons nous pencher sur ces deux genres afin de montrer en quoi ils se différencient. Pour cela, nous verrons dans un premier temps les origines et la définition pour chacun de ces registres. Puis nous analyserons quelle est l'optique de la poésie satirique et celle de la poésie burlesque. Et nous terminerons avec le point de vue du public et des critiques de l'époque sur ces deux registres (...)
[...] Ensuite, dans le but d'approfondir cette première définition, nous avons traité de l'optique, de l'esthétique burlesque et satirique. Et enfin, dans notre dernière partie, nous avons abordé ces deux registres sous un nouvel angle en les montrant face au public et à la critique. Suite à cette analyse, nous avons donc pu voir que même si le burlesque et le satirique avaient les mêmes objectifs de critiques et de dénonciation, le plus souvent réalisées sous le signe d'un certain humour, et qu'ils étaient très souvent confondus, à y regarder de plus près, leurs origines et leur procédés étaient sensiblement différents. [...]
[...] Les poètes satiriques sont souvent considérés comme des versificateurs de salon par leurs confrères poètes. En effet, la satire de par ses descriptions où s'entrecroisent toutes sortes de détails plus ou moins comiques se tient très loin du vraisemblable qui est la règle d'or des classiques Cependant les auteurs de satire comme Régnier se défendent en montrant que la satire n'est pas ce qui leur permet de vivre, puisqu'ils gagneraient bien mieux le cœur des mécènes en écrivant une poésie d'éloge. [...]
[...] Scarron fut le premier auteur français à écrire une œuvre longue entièrement burlesque, Le Virgile Travesti, mais il se refusait à imiter les Italiens qu'il considérait comme trop rattachés aux doctes. Nous avons dans l'Anthologie de la poésie française du XVIIe siècle des textes qui sont tirés du Recueil de quelques vers burlesques de Scarron, aux pages 329-331 et des pages 333 à 334. Cependant c'est un genre qui ne fait pas l'unanimité car de nombreux auteurs, tels que Boileau ou Molière vont mener une guerre acharnée contre le burlesque qu'ils considèrent comme un genre ridicule et sans aucune intention artistique. [...]
[...] de Molière est une satire de Boileau et des pages 124 à 130 il ne s'agit que de satires. D'autres auteurs présents dans l'anthologie sont aussi des auteurs satiriques, comme Saint-Amant ou Sigogne. Aujourd'hui le genre est défini comme un écrit dans lequel l'autre fait ouvertement la critique d'une époque, d'une époque, d'une politique, d'une morale ou attaque certains personnages en s'en moquant selon le Trésor de la Langue Française. L'adjectif burlesque, lui, a pour origine l'italien burla (qui signifie farce ou plaisanterie). [...]
[...] Les attaques sont menées contre les personnages mais aussi contre le monde qu'ils représentent. Pour montrer sa vision catastrophique des choses, le poète satirique procède à un rabaissement et à des inversions systématiques qui mènent à un nivellement par le bas et à une confusion généralisée des valeurs. Le burlesque quant à lui est le comique qui se caractérise par un écart maximum par rapport aux codes. Il est le comique des extrêmes sous toutes ses formes, dans ses sujets, dans ses degrés et dans ses effets. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture