Commentaire entièrement rédigé des vers 26 à 60 du poème "Souvenir de la nuit du 4", extrait des Châtiments de Victor Hugo.
[...] Le poète dénonce dans la même veine la prétendue politique de Napoléon III qui n'est en fait que la satisfaction de désirs égoïstes. Sous l'apparence d'une argumentation logique par la même occasion C'est pour cela qui aurait pour but de justifier le crime au nom de la raison d'État, le poète, en s'adressant à la grand-mère, feint de donner une explication à la mort de l'enfant et avance pour ce faire trois arguments : le besoin de faste, la sauvegarde des valeurs de la France, la nécessité du pouvoir impérial. [...]
[...] Ce poème est en effet hautement critique à l'égard de Napoléon III, comme on le voit au ton véhément de la grand-mère, à la mise en accusation personnelle de Napoléon III et enfin à la satire, tantôt ironique, tantôt railleuse, du nouvel empereur. Souvenir de la nuit du quatre est d'abord accusateur en raison du ton violemment indigné que le poète attribue par endroits à la grand-mère. Si la ponctuation témoigne du ton de déploration de l'aïeule, elle revêt aussi parfois un caractère plus virulent et reflète la colère de la vieille femme : Est-ce qu'on va se mettre / À tuer les enfants maintenant ? Ah ! [...]
[...] Je n'avais plus de sa mère que lui. Pourquoi l'a-t-on tué ? Je veux qu'on me l'explique. L'enfant n'a pas crié vive la République. Nous nous taisions, debout et graves, chapeau bas, Tremblant devant ce deuil qu'on ne console pas. Vous ne compreniez point, mère, la politique. [...]
[...] 1 Commentaire littéraire de Souvenir de la nuit du quatre v.26-60 poème extrait des Châtiments de Victor Hugo La nuit du 4 décembre 1851, un enfant a été tué près d'une des barricades dressées à Paris contre le coup d'État du prince Louis-Napoléon Bonaparte, le futur empereur Napoléon III. Le poète donne d'abord la parole à la grand-mère de l'enfant défunt ( . ) Est-ce que ce n'est pas une chose qui navre ! Cria-t-elle ; monsieur, il n'avait pas huit ans ! [...]
[...] La généralisation à laquelle se livre le poète est en effet visible dans le passage de l'aïeule (v. 41) de la première strophe aux vieilles grand'mères (v. 58) de la seconde : le pluriel étend un cas particulier à toute une catégorie familiale et par là-même, le poète fait de la grand-mère l'incarnation émouvante de l'ensemble du peuple meurtri. En somme, comme dans une fable, la première strophe constitue un développement narratif exemplaire et la seconde peut être analysée comme une sorte de morale, qui généralise un cas particulier. [...]
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