Les quatre textes du corpus sont des poèmes des 19ème et 20ème siècles qui traitent tous du thème de la guerre et du rapport particulier que le poète entretient avec celle-ci.
Le poème Le Dormeur du val, écrit par Rimbaud en novembre 1870, alors qu'il a dix-sept ans et que la guerre de Prusse fait rage, publié en 1886 dans le recueil Poésies, décrit dans un cadre bucolique dans lequel on découvre progressivement un jeune « soldat », étendu dans l'herbe et qui paraît dormir. Le verbe « dort » est répété trois fois, aux vers 7, 9 et 12, et se trouve repris par le substantif « un somme » (...)
[...] En effet, le dernier tercet révèle que ce repos apparent est en fait la mort, et que ce «soldat jeune» n'est pas un «dormeur» mais un cadavre. L'euphémisme du titre dénonce indirectement mais avec force l'absurdité de la guerre, qui fait mourir des jeunes gens dans la force de l'age et dans la beauté de la nature. Le poème d'Apollinaire, intitulé je mourais là-bas», écrit entre 1915 et 1918 comme tous les textes du recueil Poèmes à Lou, alors que le poète se trouvait lui-même «sur le front de l'armée» en tant que soldat, donne de la guerre une vision tout autre. [...]
[...] Au contraire, Apollinaire propose une vision très personnelle de la guerre, qui intensifie le sentiment amoureux même par-delà la mort. Seconde problématique: Montrer que ces différents poèmes appartiennent bien au registre lyrique: Nous avons ici affaire à un corpus de quatre poèmes du 19ème et surtout du 20ème siècle qui s'inscrivent dans le registre lyrique. Le poème intitulé Dormeur du Val» rédigé par Arthur Rimbaud en 1870 et publié en 1886 dans le recueil Poésies décrit dans un décor idyllique. [...]
[...] Il donnerait soleil plus de vive clarté / Aux fleurs plus de couleurs plus de vitesse à l'onde». Le sang du poète devient un élément qui a du sens. La guerre sert donc ici à magnifier le sentiment amoureux, à l'exalter. Chez Aragon, dans le poème intitulé de façon énigmatique publié en 1942 dans l'œuvre Les Yeux d'Elsa, on retrouve une vision négative de la guerre. Celle-ci n'est pas immédiatement lisible dans le poème, qui parle d'abord d'une «chanson des temps passés», et de certains éléments de cette chanson. [...]
[...] Apollinaire fait fleurir d'étonnantes comparaisons qui donnent de la guerre et de la mort une vision positive et lyrique: bel obus semblable aux mimosas en fleurs»(vers 5). Ensuite, évoquant la mort brutale et l'éclatement de son corps provoqué par la violence de l'obus( «éclaté dans l'espace» au vers l'auteur donne de sa mort et du souvenir qu'elle pourrait engendrer non pas une vision réaliste mais au contraire sublime: «couvrirait de mon sang le monde tout entier»(vers 7). A la strophe l'auteur utilise des comparaisons et des métaphores qui mêlent violence, érotisme et nature. [...]
[...] On distingue aussi de nombreuses allitération en tels que «sans cesse sur Brest»(vers 46) ainsi que diverses accumulations comme «ravie, ruisselant, épanouie»(vers 21) et des parallélismes de construction avec «Rappelle-toi»(vers ) qui renforcent l'idée de musicalité. Grâce à toutes ces différentes figures de styles, on peut dire une fois de plus que le texte a un aspect lyrique. D'autre part, Prévert utilise de manière répétitive le pronom personnel dans son poème donc c'est un auteur lyrique. Les poèmes de Rimbaud, d'Aragon, de Prévert et d'Apollinaire appartiennent donc au registre lyrique. Ces poèmes expriment souvent l'état d'âme, les préoccupations et les sentiments du poème. [...]
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