La seconde moitié du 16ème siècle est tout d'abord marquée par ceux qui seront appelés les « Grands rhétoriqueurs » (nom qu'on leur a donné au 19ème siècle). On peut citer Molinet, Meshinot, Marot (père) Chestellain, etc. Leur poésie se veut érudite, ils n'ont pas formé un mouvement ni un groupe a proprement parlé mais ils se rejoignent par un idéal poétique qui met en avant la grandeur du poète et qui se distingue par une technique poétique difficile (...)
[...] Le français ainsi en France prend le dessus un peu plus sur le latin. Il faut maintenant enrichir cette langue, n'adapter, que ce soit par des emprunts à des langues étrangères ou par des néologismes (création de nouveaux mots) ou encore un retour aux mots anciens qui ne sont plus utilisés. De l'ancien les poètes vont aussi reprendre l'inspiration, par un procédé d'imitation des poètes grecs et latins. Il ne s'agit pas de recopier bêtement un poème, sonnet ou autre, à la manière d'un tel, mais de le retravailler, de s'en imprégner, s'en nourrir, d'aboutir à quelque chose de nouveau avec de l'ancien. [...]
[...] Le terme pléiade date plutôt du XIXème siècle. Parmi les poètes de la Pléiade, on regroupe Ronsard, Du Bellay, Tyard, Baïf, Jodelle mais aussi Des Autels, La Péruse, Peletier, Belleau et Dorat, d'après les listes établies (par Ronsard lui même autour de 1554 et dans Vie de Ronsard, de Claude Binet). Leurs idées sont principalement exposées dans la Défense et illustration de la langue française, manifeste publié en 1549, signé de Du Bellay. Un an auparavant est paru un Art Poétique de Thomas Sébillet, contre lequel Du Bellay riposta. [...]
[...] Les poètes de la pléiade sont considérés comme des élus, pourvus d'un don. L'élu doit cependant travailler beaucoup pour réussir une œuvre, l'inspiration ne suffit pas. Pour exemple, ces vers de Ronsard, extrait de l'Hymne de l'automne (1555) : Le jour que je fu né, Apollon qui préside Aux muses, me servit en ce monde de guide M'anima d'un esprit subtil et vigoureux Et me fit de science et d'honneur amoureux. Les principaux poètes Ronsard (1524 1585) Il est surtout connu pour ses Amours et les Odes et ses poèmes d'inspiration pétrarquiste. [...]
[...] Après les Grands Rhétoriqueurs viennent de l'école des lyonnais qu'on nomme aussi l'humanisme lyonnais Il s'agit de trois poètes : Maurice Scève, Pernette de Guillet et Louise Labé. Lyon est une ville alors fort renommée, où la culture intellectuelle fleurit. On y trouve notamment la Compagnie des libraires lyonnais parmi lesquels on trouve Etienne Dolet qui publie Rabelais ou encore Jean de Tournes qui publie Maurice Scève, Louise Labé Mais, surtout, cette seconde partie du 16ème siècle voit apparaître un groupe de quelques poètes, qu'on appellera le Pléiade, et qui a marqué la littérature française. Qu'est ce que la Pléiade ? [...]
[...] Le poème le plus connu étant certainement mignonne, allons voir si la rose issu de Quatre premiers livres des odes : Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait éclose Sa robe de pourpre au soleil, Au point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vôtre pareil Du Bellay ( 1522 1560) Il est notamment connu pour être le signataire de la Défense et illustration de la langue française (1549) mais aussi des Antiquités de Rome et les Regrets. Son recueil, l'Olive, s'inspire aussi directement de Pétrarque, comme les Regrets, si ce n'est que le sujet n'est plus la femme aimée, mais le pays quitté. Jodelle ( 1532 1573) Ses principales œuvres : l'Eugène (1553) , Cléopâtre captive (1533) et la tragédie Didon se sacrifiant (1555). Il est le premier à utiliser l'alexandrin dans les tragédies. [...]
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