La Pléiade

Résumé du document

École née en 1549, avec la parution de la Défense et illustration de la langue française de Joachim du Bellay.

L'Ecole Lyonnaise : le début du XVIème se caractérise, en France, par une authentique effervescence poétique. Après l'expérience des Grands Rhétoriqueurs et la production abondante de Clément Marot, c'est à Lyon que se développe, à partir de 1530, un actif foyer de poésie regroupé autour de Maurice Scève. Ce disciple et continuateur de Pétrarque attire autour de lui divers compagnons (Guillaume des Autels, Pontus de Tyard) et favorise la poésie féminine dans sa ville (Louise Labé, Pernette du Guillet).
Les modèles antiques et étrangers : la Pléiade plonge ses racines dans les modèles grecs et latins. Dorat et Pelletier du Mans entretiennent le culte de l'Antiquité. Parallèlement, l'influence italienne donne envie d'imiter l'Arioste, Sannazar, et leurs maîtres Pétrarque et Boccace, de revenir au platonisme prêché à Florence par Marsile Ficin, de codifier la langue poétique.

Extraits

[...] Jodelle. Les réalisations littéraires Les thèmes Les poètes de la pléiade aiment à chanter : La gloire du poète : autocélébration qui restitue à cet inspiré sa fonction divine, celle de révéler la vérité, de vanter les beautés du monde, de dépasser le présent banal. Immortel par son génie, le poète sera entendu par une postérité reconnaissante. L'amour : les poètes célèbrent lyriquement l'amour, ses plaisirs et ses tourments. La passion amoureuse prend des formes sublimées, idéalisées ou bien emprunte les voies de l'évocation sensuelle (par le blason par exemple), à moins qu'elle ne donne naissance à un couplet misogyne. [...]

[...] Influence de la Pléiade La Pléiade ne survécut pas à la mort de Ronsard (1585). Mais son action a influencé le théâtre et même la musique, et s'est mêlée aux manifestations érudites de l'Humanisme. Son influence fut considérable dans tout le XVIème et plus encore au début du XVIIème avec l'épanouissement baroque. Mais il ne résista pas aux exigences de sobriété du classicisme et sera ignoré voire méprisé jusqu'au début du XIXème. Il sera cependant réhabilité par le Romantisme qui retrouvera dans ces poètes de la Renaissance sa propre aspiration au renouveau en matière de thèmes, de rythmes, d'images. [...]

[...] Les modèles antiques et étrangers : la Pléiade plonge ses racines dans les modèles grecs et latins. Dorat et Pelletier du Mans entretiennent le culte de l'Antiquité. Parallèlement, l'influence italienne donne envie d'imiter l'Arioste, Sannazar, et leurs maîtres Pétrarque et Boccace, de revenir au platonisme prêché à Florence par Marsile Ficin, de codifier la langue poétique. La constitution du groupe Si on ne peut réellement parler d' école littéraire on peut cependant reconnaître une volonté de constituer un rassemblement poétique aux intérêts et aux goûts communs. [...]

[...] Dans l'histoire des doctrines littéraires en France, la Pléiade marque un moment capital : celui où l'art, cessant d'être soumis aux hasards de l'inspiration individuelle, rompant avec le vain travail des Grands Rhétoriqueurs, cherche à prendre conscience de ses principes, à élever ses regards bien au-delà de l'horizon contemporain, et à forger, encore maladroitement, le premier code de ses lois. (Philippe Van Thieghem, Les Grands Doctrines littéraires en France). Bibliographie - Yves Stalloni, Ecoles et courants littéraires, coll. [...]

[...] Périphérie et postérité En marge de la Pléiade L'Ecole lyonnaise, sensiblement antérieure à ce mouvement et qui en prépare l'apparition. Le courant poétique inspiré par les conflits religieux liés à la Réforme : poésie combattante illustrée par deux poètes protestants et un autre passé au catholicisme : Agrippa d'Aubigné (1552-1630) : Les Tragiques : saisissant tableau des désastres liés aux persécutions religieuses, jusqu'à une vision apocalyptique de la condition de l'homme. Guillaume du Bartas (1544-1590) : œuvre gigantesque et plus apaisée, inspirée de la science antique et de la mythologie biblique : Judith (1573), sorte d'épopée dramatique, La Semaine ou direction du Monde (1579). [...]