Lucien Goldmann, roman idéaliste, rupture, héros, monde, héros romanesque
Lucien Goldmann présente le roman comme « un genre caractérisé, contrairement à l'épopée ou au conte, par la rupture insurmontable entre le héros et le monde. »
L. Goldmann présente par conséquent le roman comme un genre dont la principale caractéristique, son essence première, serait une rupture entre le héros et le monde. C'est-à-dire que le protagoniste par lequel on apprend à connaitre le monde diégétique serait en opposition avec ce même monde. Cependant, ce monde diégétique n'existe que par le biais du personnage, et le personnage n'existe, lui, qu'à travers le biais de ce monde. L'un et l'autre sont en rupture, mais ne peuvent exister l'un sans l'autre. Complémentaires, mais opposés.
[...] Il en résulte un personnage en totale opposition avec le monde littéraire du roman. Au point que le protagoniste ira jusqu'à se suicider L'autobiographie. En exposant pleinement sa vie, ses opinions, son histoire et ses émotions, l'auteur se retrouve en opposition avec son propre monde. Comme tout un chacun, l'être humain peut parfois être en rupture avec son monde. Chez l'auteur, cela se traduit dans son autobiographie. La Religieuse de Diderot pourrait servir d'illustration puisque toute l'intrigue, du début à la fin est basée sur l'expérience malheureuse de la sœur de Diderot. [...]
[...] C'est une parodie de la belle âme et donc de l'idéal qui crée une opposition entre le héros et le monde qui, lui, continu à proposer un idéal. On constate une première rupture entre le héros et son monde. On peut prendre pour exemple l'œuvre anonyme Lazarillo de Tormes qui introduit le personnage picaresque qui est un protagoniste imparfait (voleur, menteur), sans fuir ni combattre ni intégrer ce monde, qui s'accommode avec bonne humeur des vices humains, naturels ou sociaux Critique et opposition à l'héroïsme idéaliste. [...]
[...] De plus, on assiste à une véritable opposition entre héros et monde avec certains romans parodiques. Il y a alors rupture entre les idéaux appartenant au héros et la réalité du monde. Prenons Don Quichotte de Cervantes. Le protagoniste fracture dans son esprit le monde réel et celui idéal qu'il a pu créer dans son intériorité. En résulte un personnage qui projette un rêve, un mythe ou un idéal dans le réel en totale rupture avec celui-ci Entre désir et conscience. [...]
[...] Plan détaillé d'une citation de Lucien Goldmann. Lucien Goldmann présente le roman comme un genre caractérisé, contrairement à l'épopée ou au conte, par la rupture insurmontable entre le héros et le monde. L. Goldmann présente par conséquent le roman comme un genre dont la principale caractéristique, son essence première, serait une rupture entre le héros et le monde. C'est-à-dire que le protagoniste par lequel on apprend à connaitre le monde diégétique serait en opposition avec ce même monde. Cependant, ce monde diégétique n'existe que par le biais du personnage, et le personnage n'existe, lui, qu'à travers le biais de ce monde. [...]
[...] Les héros sont protégés de tout, quoiqu'il puisse leur arriver, c'est le Monde qui les protège, même quand la situation est désespérée Valeurs et idéals. Les valeurs sont partagées, communes et reconnues. Le héros possède ce statut du fait de ses valeurs. Le héros conforte la société et ne la remet pas en cause. Il y a donc une stabilité entre le monde et le héros qui traverse le roman. La valeur et l'idéal sont par conséquent des vecteurs de symbiose romanesques. Dans Perceval ou le roman du Graal, C. [...]
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