Aragon, "Les Yeux d'Elsa", "Plainte pour le grand descort de France" : commentaire

Résumé du document

Le temps : dans le poème, soit il patine et tourne en rond, voire s'est arrêté pour ceux qui sont prisonniers (« tourne au cadran d'incendie », v.21, « ronde terne et lente des saisons » v.23, « Ici le temps lanterne » v.24-25) et n'a pas de sens « dimanche ou jeudi c'est tout un pour les larmes » v.18), soit il passe inexorablement tandis que l'on cherche à oublier (la défaite mais aussi la France, l'honneur...) : « la mémoire s'effeuille » (v.32), « l'oubli » v.34, « Les mois passent L'émoi passe » (v.36), le jeu de mots soulignant quel scandale il y a à s'habituer à l'Occupation et à oublier les morts pour la patrie. Quant au poète, il souhaite ne pas être atteint par ceci : « un coeur que rien n'aurait vieilli » (v.2), « Est-il assez grand deuil pour que vous reveniez » (v.31), « Je n'oublierai jamais » (v.39-40), « murmurera toujours » (v.37). Résistance (...)

Extraits

[...] ( champ lexical de l'ombre : une nuit (v.4) ; une nuit (v.6) ; les ombres (v.6) ; images de l'aveuglement : l'aveugle qui ne connaît pas le ton du ciel Homère avec ses yeux fermés (v.12) , les femmes ont perdus l'image (v.16), les yeux défendus par des paupières (v.17) ; l'ombre des tours (v.19 et v. noires (v.22), terne (v.23) Monde plongé dans l'obscurité (guerre, occupation) ( champ lexical de l'emprisonnement : tours (v.19 et v.21) ; cours noires (v.22) ; prison (v.22) le bagnard ou le fou qu'on interne (v.26), geôle de chair (v.27), prisonniers (v.28). Référence à la guerre. ( Peinture d'un monde dominé par l'obscurité, la mort, la douleur et la folie. B. [...]

[...] se frapper les cuisses et les bras de douleur pour exprimer sa douleur en période de deuil = expression d'une douleur violente / descort : terme médiéval désunion discorde ; pour renvoie à la séparation de la France en 2 zones = Titre programmatique de l'œuvre I. Un poème de guerre. A. Le constat de la défaite : ( champ lexical de la mort et de la douleur : triste (v.9) ; larmes (v.18) ; la mort mendie (v.24) ; cœur qui saigna (v.27) ; deuil (sens étymologique de douleur + idée de mort) (v. 31) ; bras en croix (v.33), les morts du moi de mai (v.41). [...]

[...] ( Le temps : dans le poème, soit il patine et tourne en rond, voire s'est arrêté pour ceux qui sont prisonniers tourne au cadran d'incendie v.21, ronde terne et lente des saisons v.23, Ici le temps lanterne v.24-25) et n'a pas de sens dimanche ou jeudi c'est tout un pour les larmes v.18), soit il passe inexorablement tandis que l'on cherche à oublier (la défaite mais aussi la France, l'honneur ) : la mémoire s'effeuille (v.32), l'oubli v.34, Les mois passent L'émoi passe (v.36), le jeu de mots soulignant quel scandale il y a à s'habituer à l'Occupation et à oublier les morts pour la patrie. Quant au poète, il souhaite ne pas être atteint par ceci : un cœur que rien n'aurait vieilli Est-il assez grand deuil pour que vous reveniez (v.31), Je n'oublierai jamais (v.39-40), murmurera toujours (v.37). ( Le poète formule ici un appel à la résistance, dans un monde qui marche sur la tête, tourne en rond et qui a oublié toutes ses valeurs. II. Un chant de résistance. [...]

[...] Ex : une nuit étoilée (str / une nuit de beau temps (str ; l'ombre des tours (str / l'ombre des tours (str 5). + Reprise d'expressions déjà lues dans les poèmes précédents dans le recueil : les mots d'un autre Mai parmi les mots d'amour et les morts du moi de Mai (str = Les Yeux d'Elsa : le mois de Mai des mots avec la même allitération en m Reprises typiques de la chanson + rythme circulaire assez mélancolique (idée de Plainte B. [...]

[...] Inversions et brouillages : dimanche ou jeudi c'est tout un (v.18), Dans l'amour que je dis descend l'ombre des tours (v.19), Le ciel qui s'est baigné dans l'eau d'une citerne (v.29) ; le monde semble marcher sur la tête. ( lyrisme : toutes les références au chant (et à l'accompagnement musical de celui-ci : cf. lyre dans lyrisme du poète, 1ère personne du singulier, le je du poète, expression de sentiments personnels (la douleur ici), Ah (v.9-10) et ô (v.11) lyriques. Aragon, Plainte pour le grand descort de France Les Yeux d'Elsa PROPOSITION DE PLAN POUR UN COMMENTAIRE COMPOSE. [...]