Exposé de Littérature étudiant la place et le rôle des personnages féminins dans Le Roman de Thèbes.
[...] Les personnages féminins dans le Roman de Thèbes. Ce sont des personnages ultra minoritaires par rapport aux personnages masculins. Il y a une défaillance qualitative à cause de la défaillance quantitative. Il apparaît quand même que dans le Roman de Thèbes, il y a une place exceptionnelle accordée aux femmes. Notre livre est censé être le premier roman. On peut distinguer deux types de personnages : - continus (présence récurrente) : Jocaste, Antigone, Ismène. - Fugitives : les deux filles d'Adraste qui n'apparaissent qu'une fois et qui est l'occasion d'un portrait. [...]
[...] P.50, le texte a du mal à mettre en scène une image de la douleur (s'amorti dans le sommeil). Pourtant l'auteur est capable d'écrire la douleur mais il n'a pas cru nécessaire de s'appesantir sur la douleur de la mère. Elle n'apparaît pas comme une image de la maternité. Dans le catholicisme, c'est l'image de la Dolorosa Mater. L'auteur choisit de donner une image éphémère de la douleur. La deuxième image montre une femme qui s'est vite consolée du deuil de son époux. [...]
[...] Dans l'évocation de ces deux personnages surtout, on retrouve le motif de la reine courtoise. L'apparition d'Antigone et Ismène a été préparée par celle des filles d'Adraste. Antigone et Ismène ont leurs portraits (p.284 à 288), cela établit une différence entre les deux personnages. Antigone a un portrait de 40 vers alors qu'Ismène en a un de moins de 15 vers. On trouve dans le portrait d'Antigone tous les lieux communs du roman courtois. C'est le portrait type insistant sur la beauté. [...]
[...] On retrouve la sensualité d'Antigone p.440 quand les deux sœurs se chamaillent sur la valeur de leur ami. Le bonheur est un bonheur de courte durée car elle est séparée d'Atis par la mort. Ismène a un amour voué à la souffrance par un système de valeurs masculines mortifères. La haine des frères entraîne la destruction de deux cités (v.2033-2038). Ce sont des vers rares dans la littérature de l'époque. Les femmes sont divisées en trois groupes : femmes mariées, mères/sœurs, amies. Elles sont définies par leurs rapports aux hommes. [...]
[...] La guerre et la négociation politique ne sont pas les affaires des femmes. On la voit en deux occasions parlementer. Elle est une fin diplomate. C'est un personnage féminin qui emporte la conviction, elle réussit à convaincre Etéocle et l'ensemble des barons de Thèbes. Cela dit, cette évolution du personnage n'en change pas complètement la signification. En dépit de son ascendant psychologique, Jocaste reste une figure de l'impuissance car elle n'empêche pas la guerre de Thèbes et le fratricide final. Antigone et Ismène encadrent Jocaste. II) La reine courtoise. [...]
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