Anthonin Artaud affirme dans Le théâtre et son double que « pour nous, au théâtre, la parole est tout ». Nous ne pouvons d'ailleurs que constater la place de la parole dans les pièces et voir que le metteur en scène, lui-même se perçoit comme au service du texte (...)
[...] De même, la parole permet de donner une évocation prospective de la fin de la pièce. Toujours, dans Britannicus, Junie sent un mauvais pressentiment Mais, je crains Cela permet de mieux véhiculer des idées. La tirade de Burrhus raconte la façon dont est mort Britannicus, comme le montre cet exemple Madame : la lumière à ses yeux est ravie. Il tombe sur son lit, sans chaleur et sans vie Mais ici, la parole est bien plus que le substitut d'une action que nous ne pouvons représentée : elle est action. [...]
[...] La représentation, empêche souvent que l'on s'arrête sur les idées véhiculées par l'auteur. La parole a une grande importance, puisqu'elle est aussi manifestée dans le théâtre versifié. Les pièces de Racine et Molière sont écrites en alexandrin, comme le montre cet exemple de Britannicus, dans la pièce de Racine Prince, continuez des transports si charmants La parole est alors un véritable art. De plus, nous pouvons dire que le théâtre est indéniablement paroles et que cette parole est littéraire. 2ème argument : - Le théâtre permet aussi la parole d'être action. [...]
[...] Le texte théâtral est bien destiné à la représentation. 2ème argument : - La parole théâtrale est une autre parole, c'est une parole physique Comme le dit E.Ionesco, dans Notes et contre-notes, le théâtre a une façon propre d'utiliser la parole, c'est le dialogue, c'est la parole de combat, de conflit elle n'est pas qu'une discussion. Le personnage de théâtre ne parle pas comme un personnage réel. Il existe d'autres moyens de théâtraliser la parole : en la portant à son paroxysme pour donner au théâtre sa vraie mesure ( ) le langage doit presque exploser, ou se détruire dans son impossibilité de contenir les significations Au théâtre, tout est permis incarner des personnages, mais aussi matérialiser des angoisses, des présences intérieures Les mots peuvent peser fortement dans une pièce, comme dans la pièce de Corneille, Horace O mon fils ! [...]
[...] Le théâtre n'est pas l'expression d'une vois unique ; il s'agit bien plutôt, et de manière physique, d'une création collective. Le metteur en scène a une très grande liberté, quand A. Mnouchkine met en scène Tartuffe, c'est pour en souligner l'universalité et l'actualité : la distribution internationale signifie que le message s'adresse à tous les peuples et les allusions au fanatisme islamique donnent à la pièce, un écho contemporain. Le théâtre est autant un lieu de rencontres et plus d'engagements qu'un genre littéraire. [...]
[...] Arlequin, dans L'île des esclaves, possède un costume bariolé, un masque noir, il fait des acrobaties, ses plaisanteries perpétuelles, son appétit, son goût pour la boisson et pour les plaisirs montre un personnage exotique et comique. Alors qu'au contraire, Iphicrate porte une épée, ce qui est le symbole du pouvoir. Donc, les costumes et les attitudes des personnages permettent de comprendre leurs places dans la pièce. Les lumières et les ombres donnant de l'effet, en fonction de la luminosité, il se crée une atmosphère différente. [...]
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