Commentaire composé d'un extrait du livre "Fantôme d'Orient" de Pierre Loti. Résumé du texte à étudier : À la veille de son départ pour Stamboul (Istanbul) où il n'est pas revenu depuis dix ans, Loti s'inquiète et rêve de ce « retour » : autrefois il y a connu une femme dont il a raconté l'histoire dans un de ses livres : Aziyadé. Il s'agit d'un commentaire de deux paragraphes du texte, depuis « Oh ! l'étrange Stamboul » jusqu'à « réveil ».
[...] [Introduction] [Ouverture] En 1891, Pierre Loti écrit une autobiographie, Fantôme d'Orient, qui raconte sa tentative de revenir sur ses amours avec une jeune Turque, Aziyadé, qui avait donné lieu à un premier roman autobiographique dix ans auparavant. [Présentation du texte] C'est une confrontation avec son passé qui est décrite ici : sur le point de repartir à Stamboul, nom grec de la vieille ville d'Istanbul, où il a aimé la jeune femme, l'auteur se penche sur ce roman de sa jeunesse et sur les rêves que suscite la perspective de ces retrouvailles éventuelles. [...]
[...] Ils sont moins inattendus qu'on ne le croit puisque Loti fréquentait le vieux quartier d'Eyoub, au fond de la Corne d'or, et que c'était bien cette végétation qu'on y trouvait ; par ailleurs, le cimetière musulman, que domine actuellement le très touristique Café Pierre Loti offrait ces tombes éparses et si romantiques. Toutefois, l'ensemble n'a rien de charmant ici et se montre plutôt hostile. . voire hostiles] Les éléments sont personnifiés et se liguent contre le narrateur-personnage principal : la ville restait lointaine les végétaux retardaient ma course [ . ] se nouaient [ . ] m'enlaçaient d'entraves Les passants sont comparés à des spectres et l'empêchent d'avancer. [...]
[...] La nuit est peuplée de spectres menaçants. Il ne pourra retrouver celle qu'il cherche, et sera contraint de repartir sans avoir eu de nouvelles. Les composantes classiques du rêve sont donc toutes convoquées : course interrompue, silence, visages hostiles, impuissance, peur de la mort . Le récit onirique permet de mêler réel et imaginaire, de prendre des libertés par rapport au souvenir, alors que le pacte autobiographique impose un récit de la vérité De plus, ici, la mémoire est cause de souffrance par le souvenir de l'échec. [...]
[...] L'angoisse perceptible dans tout le rêve est doublée implicitement par le remords, exprimé dans les lignes qui précèdent immédiatement et qui sont une sorte d'introduction : avec l'angoisse et le remords d'avoir gaspillé les instants rares qui auraient dû me suffire pour arriver jusqu'à elle Le conditionnel passé auraient dû est un irréel du passé, de l'occasion manquée, et il reçoit en écho, tranchant avec les imparfaits du récit, le passé composé du bilan final n'ai revu, n'ai obtenu accompagné de l'adverbe négatif jamais . qui sont la marque de l'échec final. [Conclusion] [Bilan] Pierre Loti a mêlé avec poésie et émotion le récit d'une lecture et celui de ses rêves, le réel et l'imaginaire, le vécu et le souhaité, et son œuvre est représentative du récit autobiographique. [...]
[...] Texte de Pierre Loti Sujet Vous commenterez les deux derniers paragraphes du texte ci-dessous, depuis Oh ! l'étrange Stamboul jusqu'à réveil Texte À la veille de son départ pour Stamboul (Istanbul) où il n'est pas revenu depuis dix ans, Loti s'inquiète et rêve de ce retour : autrefois il y a connu une femme dont il a raconté l'histoire dans un de ses livres : Aziyadé. Pour le relire, pendant cette soirée d'attente, je vais chercher avec crainte un livre qu'autrefois j'ai publié, par besoin déjà de chanter mon mal, de le crier bien fort aux passants quelconques du chemin, et que, depuis le jour où il a paru, je n'ai plus jamais osé ouvrir. [...]
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