Commentaire sur le portrait de Pierre du roman de Maupassant "Pierre et Jean". Comment est-il décrit ? Quel caractère a-t-il ?
[...] Pierre dédouble sa personnalité. Il fait un lien entre son errance intérieure et extérieure : il appréciait, pesait et résumait, en s'habillant ses émotions de la veille, cherchant à en dégager bien nettement et bien complètement les causes réelles, secrètes les causes personnelles en même temps que les causes extérieures. (chapitre IV Pierre apparaît donc étranger à lui-même, capable de réflexion. Il fait le tour du problème qui se pose à lui. Le discours de Pierre s'organise comme un raisonnement. [...]
[...] Tu feins de me mépriser parce que tu es jaloux! Tu cherches querelle à tout le monde parce que tu es jaloux. Et maintenant que je suis riche, tu ne te contiens plus, tu es devenu venimeux, tu tortures notre mère comme si c'était sa faute V. Etude du dédoublement de personnalité de Pierre Pierre est un personnage capable de réflexion. Après l'annonce de l'héritage, il se sentait mal à l'aise, alourdi, mécontent, comme lorsqu'on a reçu quelque fâcheuse nouvelle. Aucune pensée précise ne l'affligeait. [...]
[...] Les rapports entre Pierre et sa mère se dégradent au fil du roman. On peut voir que Pierre aime sa mère d'un amour véritable, profond. C'est à cause de cet amour qu'il redoute la vérité, même s'il tente de faire tous les efforts pour la mettre au monde. Il repousse sans arrêt la faute sur sa mère, puisqu'il est incapable de se mettre en cause. Il a exactement le comportement d'un enfant gâté, qui se retrouve seul du jour au lendemain, et qui explique la fuite finale sur le bateau. [...]
[...] Pierre finit par finir son entourage familial. Les souffrances de Pierre ont transformé la famille Roland. CONCLUSION Pierre apparaît donc comme étranger à lui-même, capable de réflexion. C'est un personnage qui, malgré tous ses défauts, est doué d'une certaine sensibilité, surtout à l'égard de sa mère, puisque le livre est essentiellement un témoignage d'amour. Il a l'air d'être sûr de lui, mais je pense que cela cache le peu d'estime qu'il a pour lui-même : il ne s'aime pas et finit par se fuir lui-même. [...]
[...] Il s'était mis à marcher comme il faisait presque toujours; et les yeux fixés devant lui, gesticulant, dans une frénésie de désespoir, avec des sanglots dans la gorge, des retours de haine contre lui-même, il parlait comme s'il eût confessé sa misère et la misère des siens, comme s'il eût jeté sa peine à l'air invisible et sourd où s'envolaient ses paroles. Mais il s'en veut d'avoir tout avoué. Tiens, je suis un cochon d'avoir dit tout ça ! On peut finalement dire que la mer est le correspondant extérieur de l'intérieur de Pierre. [...]
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