Bernard-Mari Koltès disait haïr le théâtre, et pourtant y retourner à chaque fois ; et pour cause, il affirme que la scène est le seul endroit où l'on assure que ce n'est pas la vie et donc pas la vérité. Dans cette optique, l'oeuvre littéraire qu'est une pièce de théâtre peut-elle permettre de rendre compte de toute la dimension d'une scène ? La mise en scène ne fait-elle pas partie intégrante du processus théâtral déjà entrepris par le dramaturge ? Nous affirmerons que la littérature a un pouvoir propre indéniable dont le texte théâtral n'est pas dénué, mais que le but ultime d'une pièce est sa représentation. Enfin, la représentation offre de nouvelles opportunités qui ne dénigrent pas l'existence de l'écrit théâtral (...)
[...] Dans cette optique, l'oeuvre littéraire qu'est une pièce de théâtre peut-elle permettre de rendre compte de toute la dimension d'une scène ? La mise en scène ne fait-elle pas partie intégrante du processus théâtral déjà entrepris par le dramaturge ? Nous affirmerons que la littérature a un pouvoir propre indéniable dont le texte théâtral n'est pas dénué, mais que le but ultime d'une pièce est sa représentation. Enfin, la représentation offre de nouvelles opportunités qui ne dénigrent pas l'existence de l'écrit théâtral. [...]
[...] La mise en scène est porteuse de sens, elle doit s'allier efficacement à l'?uvre littéraire. C'est le metteur en scène, qui prend toute son importance au XXème siècle, qui doit représenter les pièces selon un certain équilibre qui lui est proche, une adaptation proche de la réalité ou caricaturale. Il doit mettre en action le texte du dramaturge sans se cantonner à une pâle reproduction car il dispose de libertés. Antoine Vitez met en scène Tartuffle de Molière en 1967 au festival d'Avignon. [...]
[...] Cependant la mise en scène permet d'activer de plus nombreux sens. Le théâtre a une plus grande portée lorsqu'il est représenté. La représentation est porteuse d'une autre dimension : la pièce de théâtre se réalise dans sa représentation. La représentation fait partie intégrante du processus d'écriture. De nombreux moyens sont utilisés pour cette ultime étape : on retrouve des accessoiristes, des éclairagistes, des costumiers et bien d'autres dont l'objectif est de représenter des scènes en tenant compte (plus ou moins rigoureusement) de la conception de cette étape par le dramaturge. [...]
[...] Faut-il voir mise en scène une pièce de théâtre pour l'apprécier vraiment ? Analyse du sujet : - implicite : la seule lecture du texte permet-elle d'apprécier pleinement l'?uvre ? Quel est l'apport des transformations/déformations opérées par la mise en scène ? - Apprécier : goûter, éprouver du plaisir, juger à sa juste valeur. Plan : Introduction Le théâtre est un genre littéraire à part entière 1. Le théâtre est hautement visuel, il met en action des personnages 2. Le théâtre de l'absurde renforce l'idée du théâtre comme forme écrite Conclusion partielle/transitive II) La pièce de théâtre se réalise dans sa représentation 1. [...]
[...] On parle alors de la valeur performative du langage. Koltès illustre bien cette valeur dans Roberto Zucco. Zucco se définit par sa parole, la parole a valeur d'action. Dans l'acte IV de la scène 4 d'Ubu Roi, le général Lascy est aussi porteur de cette valeur performative du langage puisque quand il utilise un verbe d'action poussons passons on considère l'action comme réalisée. Le pouvoir performatif de la parole apporte du crédit au texte. Le metteur en scène développe sa vision, sa conception du théâtre. [...]
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