Les choses agissent sur nous, par les sens. Notre corps reçoit des informations, par la vue, l'ouïe, le toucher, le goût ou encore l'odorat. L'activité sensorielle génère donc en notre esprit des impressions sensibles (...)
[...] D'un individu à l'autre, nos sensations varient puisqu'elles s'accomplissent dans un corps qui lui est propre. Chacun ressent les choses par rapport à lui-même. Qui peut en effet nous garantir que lorsque nous déterminons la couleur d'une chose, nous voyons exactement les mêmes nuances ? Ainsi, la marque subjective de toute sensation ôte aux connaissances qui en découlent la valeur d'objectivité généralement souhaitée. Nous déterminons là une première faiblesse des sens qui ne peuvent donc garantir une connaissance objective tant elles impliquent le sujet. [...]
[...] Quel type de connaissance nous livrent les sens ? Doit-on s'y fier sans l'ombre d'un doute ? Les choses agissent sur nous, par les sens. Notre corps reçoit des informations, par la vue, l'ouïe, le toucher, le goût ou encore l'odorat. L'activité sensorielle génère donc en notre esprit des impressions sensibles. En parlant d'activité sensorielle, nous oserions un certain abus de langage, car il semble bien que cette activité révèle en quelque sorte une passivité de l'esprit qui en reçoit les informations. [...]
[...] Reste à préciser que ces apparences peuvent parfois muer en illusions. A ce que nous croyons percevoir, nous accordons une telle confiance que nous lui attribuons une certitude objective : c'est vrai puisque je l'ai vu Ainsi, d'une observation, nous pouvons conclure hâtivement une loi indubitable : voyant le soleil suivre dans le ciel une trajectoire définie, nous en concluons qu'il doit tourner autour de la terre, illusionnés que nous sommes par les limites de nos sens. Dès lors, nous pouvons établir que sentir n'est pas connaître. [...]
[...] Aussi, on reconnaît à la connaissance sensible la marque d'une subjectivité au lieu de l'objectivité attendue en ce domaine du savoir. Nous pouvons donc légitimement nous demander ce qui pourrait garantir l'objectivité souhaitée dans l'acte de connaître. En essayant par exemple d'envisager ce qui peut corriger les effets des illusions que procurent les sens, nous parviendrons peut-être à définir en nous cette faculté capable de redresser les images tordues, d'apporter un peu de netteté là où le flou semble dominer. La question est de savoir quelle faculté peut dominer les sens. [...]
[...] ) D'où puise-t-elle tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? à cela je réponds en un mot, de l'expérience : c'est là le fondement de toutes nos connaissances, et c'est de là qu'elles tirent leur première origine. Les observations que nous faisons sur les objets extérieurs et sensibles, ou sur les opérations intérieures de notre âme, que nous apercevons et sur lesquelles nous réfléchissons nous-mêmes, fournissent à notre esprit les matériaux de toutes ses pensées. [...]
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