La narration reprend l'ordre chronologique des causes et des circonstances (rigueur, clarté et pathétique). Ainsi, ce récit est structuré et peut-être séparé en quatre tableaux :
- Premier tableau (début jusqu'au vers 1506) : ce tableau est marqué par le départ d'Hippolyte. Le champs lexical du calme et de la pensée prend le dessus et instaure une ambiance silencieuse et apaisante. Ce tableau est composé de longs vers au rythme lent et fait ainsi penser à un cortège funèbre (...)
[...] Les contemporains le considéraient comme la meilleure du poète. C'est le récit le plus long et le plus critiqué du théâtre classique. On reproche au théâtre classique beaucoup de discours à la place de l'action et l'exemple pris est en souvent ce récit. Les règles du théâtre classique ont été définies par Boileau en 1674, et empêchent la représentation de l'action de ce récit. Le récit a ici pour but de dévoilé au public ce qui ne peut être montré, d'où sa longueur. [...]
[...] De plus Théramène emploi on dit que pour raconter cet événement alors qu'elle était présente, pourtant elle ne semble pouvoir témoigner. La pause forte à l'hémistiche : (vers 154), va introduire la mort d'Hippolyte, et donc le but du récit. C'est le point d'orgue du récit dramatique, Théramène ne peut poursuivre son récit, c'est ici qu'est démontrer toute la cruauté de cette mort. La scène est marquée par une immobilité générale devant cette mort tragique. L'intervention du narrateur qui traduit sa douleur et la pause forte à l'hémistiche excuser ma douleur ne fait que l'exprimer. [...]
[...] C'est une prise de parole qui donne vie et mort à Hippolyte. Mais malgré, une douleur intense, Hippolyte songe à son père et à son amante qu'il désigne grâce à la métonymie «captive», il devient fils exemplaire et amant. Jamais il ne se plaindra mais il rappelle l'injustice de sa mort. Ces dernières paroles sont destinées à l'héros éprouvé et il n'y aura alors aucune intervention d'un des personnages durant ce passage. Son ultime vœu est destiné à la triste Aricie. [...]
[...] Face à cette description du monstre Hippolyte, seul à pouvoir le combattre, va alors apparaître en héros. 3ème tableau (du vers 1524 au vers 1543) : Ce tableau fonctionne comme un diptyque, c'est-à-dire sous forme de deux tableaux : (Le 1er élément : est la gloire d'Hippolyte qualifié de l'épithète digne L'héroïsme face au dragon d'Hippolyte est renforcé par l'adjectif seul et le pronom à la forme forte lui Il se comporte comme un héros : alors que même la nature toute entière semble épouvanté, Hippolyte courageux se démarque et se livre au combat, et blesse l'animal rapidement. [...]
[...] Ce récit est le passage obligé du dramaturge qui montre son talent d'écrivain. Il doit montrer une description réaliste sans braver la bienséance et respecter la vraisemblance, tout en captant l'attention du spectateur. Bienséance qui n'est plus d'actualité, en effet dans la représentation théâtrale de Phèdre mis en scène par Patrice Chéreau, le corps est montré. (Ce texte peut être rapproché d'un passage fameux de l'Enéide de Virgile, la mort du prêtre Laocoon, dont Racine a du largement s'inspirer. [...]
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