En effet, au début du passage, Hippolyte souhaitait s'en aller, quitter la scène, mais Phèdre le retient afin de révéler son aveu. Puis celle-ci se met à tutoyer Hippolyte alors qu'elle l'avait appelé Prince. L'expression « Ah ! Cruel, tu m'as trop entendue » au vers 670 prouve qu'elle est désormais obligée d'avouer directement, son aveu devient inéluctable (...)
[...] Les didascalies internes aux vers 704 à 706 correspondent à l'approche de Phèdre vers Hippolyte qui espère le toucher. Hippolyte se fait ensuite désemparer de son épée par Phèdre qui lui vole car elle s'est fait rejeté par celui-ci. La mort que donnerai Hippolyte à Phèdre serait pour cette dernière un supplice si doux un oxymore au vers 708, car cela signifierai pour elle que Hippolyte se serait résigné à la toucher. TRANSITION Phèdre éprouve un amour tellement passionné que la force de cette passion fait d'elle une héroïne tragique, un jouet de la fatalité. [...]
[...] Phèdre rappelle également tous les efforts vains qu'elle a faits. Elle se plaint elle même. Elle montre que ses efforts on été des plus en plus rudes grâce à la gradation entre avoir fui et je t'ai chassé au vers 684. L'allitération en t du vers 684 jusqu'au vers 686 insiste sur les efforts qu'elle à fait pour remplacer l'amour par la haine. Au vers 686 elle à même voulu apparaître odieuse, inhumaine pour implémenter la haine chez Hippolyte. Nous pouvons aussi affirmer que ses efforts sont la source vitale de sa passion, plus Hippolyte déteste Phèdre, plus elle l'aime, comme le montre la litote au vers 688 Je ne t'aimais pas moins Ce vers, découpé en deux hémistiches, montre que la haine d'Hippolyte apporte à Phèdre un amour encore plus conséquent. [...]
[...] CONCLUSION C'est donc dans cette tirade que nous voyons toute l'ambiguïté des raisonnements de Phèdre. Elle perd quelque peu la raison mais elle arrive toutefois à analyser ses sentiments et à les exprimer. Elle dit également être coupable mais rejette la faute sur les dieux. Le fait quelle soit donc une héroïne tragique avec des émotions et des pensées ambiguës démontre l'ambiguïté de la tragédie elle-même, qui met en scène un désir érotique sans respecter les règles de la bienséance. [...]
[...] En effet, au début du passage, Hippolyte souhaitait s'en aller, quitter la scène, mais Phèdre le retient afin de révéler son aveu. Puis celle-ci se met à tutoyer Hippolyte alors qu'elle l'avait appelé Prince. L'expression Ah! Cruel, tu m'as trop entendue au vers 670 prouve qu'elle est désormais obligée d'avouer directement, son aveu devient inéluctable. La violence de son amour. Phèdre aime Hippolyte d'une façon violente. Cette violence de son amour est révélée au vers 673, elle répète aimer en début et en fin de vers. Le premier J'aime n'étant pas accompagné d'un complément, Phèdre n'est donc plus qu'amour. [...]
[...] Ensuite, elle s'affuble d'être un monstre au vers 701, car elle est la fille de Minos. Elle en vient même à qualifier son amour odieux au vers 699, et se condamne elle même à mort en demandant à Hippolyte de la tuer par un verbe impératif Frappe au vers 707, ainsi que par un flot de verbes à l'impératif venge-toi, punis-moi, crois- moi Elle cherche ensuite la pitié d'Hippolyte pour son amour interdit, au vers 687 inutiles soins prouve qu'elle à fait des efforts en vain. [...]
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