Le narrateur instaure un dialogue avec son lecteur : il l'interpelle, lui prête des pensées et des questions.
Il utilise pour cela différents procédés que nous allons observer grâce aux exemples tirés du texte.
Le Petit Prince est présenté comme un conte pour enfant. La première recherche d'interactivité avec le lecteur passe donc par les images. Les illustrations de l'auteur font partie de la parole, permettent de ne pas faire de description. Pour exemple, le petit Prince n'est jamais décrit. La première référence à son physique se trouve à la page 33 "il secouait au vent ses cheveux tout dorés". Cette possibilité qu'a le lecteur de connaître la physionomie du personnage avant même que celle-ci ne soit décrite lui permet d'avoir l'impression de vivre la rencontre en compagnie du narrateur (...)
[...] Cependant, le fait que le narrateur nous prête et nous impose certaines pensées et certaines de ses idées nous poussent à aller chercher au-delà de l'explication première. Pourquoi l'auteur tient- il tant à ce que nous soyons d'accord avec lui ? Le caractère moraliste du récit, et le fait qu'il semble destiné aux enfants, en fait un conte d'apprentissage, notamment parce que le petit prince lui-même fait un voyage initiatique qui nous fera penser à celui de Candide de Voltaire. [...]
[...] Page 24 : le narrateur associe le lecteur à ses pensées. Page 25 : le narrateur partage ses pensées avec le lecteur. Chapitre V : Page 26 : le narrateur laisse la parole au petit prince et rapporte ses propres paroles au discours indirect. Page 27 : Pensées du narrateur qui extrapole autour des informations données par le Petit Prince. Chapitre VI : Pages 30-31 : Le narrateur s'adresse au Petit Prince : ne parle plus au lecteur jusqu'à la fin du chapitre. [...]
[...] Chapitre XVI : Page 62 : passage qui exclue la présence du narrateur et du Petit Prince, et se veut didactique. Chapitre XXVII : Page 97 : le narrateur implique de nouveau le lecteur et lui prête les mêmes pensées que les siennes propres. Les différents types de Paroles et Pensées. Le dialogue avec le lecteur : Le narrateur instaure un dialogue avec son lecteur : il l'interpelle, lui prête des pensées et des questions. Il utilise pour cela différents procédés que nous allons observer grâce aux exemples tirés du texte. [...]
[...] Il rappelle au lecteur qu'il ne l'a pas oublié en laissant cette dernière phrase du chapitre à la troisième personne, le leitmotiv du dialogue entre le petit prince et le narrateur, mais le petit prince ne répondit pas. Le dialogue entre les personnages : Les premiers dialogues rapportés sont ceux entre le petit Prince et le narrateur. Ces dialogues ne sont pas entièrement au discours direct : en effet, seules les paroles du Petit Prince sont données telle qu'elles ont été entendues, car le narrateur rapporte souvent ses propres paroles au discours indirect. [...]
[...] Le petit prince ne répondant pas aux questions posées, le narrateur nous montre de nouveau son raisonnement intérieur. En tant que narrateur extradiégétique, il utilise deux façons de nous transmettre ses pensées. Le début du récit semble être sa propre histoire. Nous le voyons alors comme un narrateur intradiégétique qui nous transmet ses pensées d'enfant de 6 ans. Cependant, la suite de l'histoire ne le plaçant pas comme personnage principal, on peut penser que l'incipit est écrit en tant que narrateur extradiégétique, ce même narrateur totalement hors de l'histoire qui fait parfois irruption dans le récit. [...]
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