Commentaire composé sur l'incipit du Petit Poucet de Charles Perrault ayant pour but de prouver que, sous des allures classiques, ce conte aborde des questions universelles telles celles de la fratrie ou de la famille.
[...] Incipit et commentaire du Petit Poucet de Charles Perrault Nous avons repris l'incipit du Petit Poucet de Charles Perrault afin d'en faciliter le commentaire. Résumé et plan du commentaire Ce commentaire tend à démontrer en quoi cet incipit s'inscrit dans la lignée des contes classiques tout en ayant sa propre originalité. Il s'agit bien d'un conte au sens strict du terme dans la mesure où la trame narrative, les personnages ainsi que l'histoire sont simplifiés, voire stéréotypés. Cet incipit se distingue, néanmoins, par son originalité. [...]
[...] On partit, et le petit Poucet ne découvrit rien de tout ce qu'il savait à ses frères. Ils allèrent dans une forêt fort épaisse, où à dix pas de distance on ne se voyait pas l'un l'autre Pour la première fois dans l'indéfini on sous entendu, nous, le narrateur s'implique de façon directe dans l'histoire. (Alors que nous savons dès le début que sa présence est implicite). Il est intéressant de noter la polysémie du verbe partir qui renvoie aussi à l'abandon et à la mort. [...]
[...] II - La figure du héros, le petit Poucet s'avère d'une importance capitale dans ce conte, et la symbolique de la force, prise au premier degré, n'a pas de valeur. L'emploi du pronom démonstratif ces déprécie volontairement l'attitude puérile des enfants : Lorsque ces enfants se virent seuls, ils se mirent à crier et à pleurer de toutes leurs force Le narrateur, toujours dans un jeu d'oppositions, annonce la bravoure de son héros. Il peut s'octroyer ce procédé puisqu'il est omniscient. Il confère aussi à son héros, en quelque sorte, son double, cette sorte d'ubiquité. A noter aussi l'importance du chiffre personnifié par le nombre d'enfants. [...]
[...] On partit, et le petit Poucet ne découvrit rien de tout ce qu'il savait à ses frères. Ils allèrent dans une forêt fort épaisse, où à dix pas de distance on ne se voyait pas l'un l'autre. Le Bûcheron se mit à couper du bois et ses enfants à ramasser les broutilles pour faire des fagots. Le père et la mère, les voyant occupés à travailler, s'éloignèrent d'eux insensiblement, et puis s'enfuirent tout à coup par un petit sentier détourné. [...]
[...] Il est le plus fort et le plus responsable. C'est d'ailleurs avec une certaine condescendance qu'il les laisse[nt] crier marquant ainsi sa supériorité. Il s'attribue d'ailleurs la filiation dans le fait de mettre des majuscules à Père et Mère comme si lui seul était digne de les nommer ainsi et c'est aussi une manière de s'approprier leur affection. Les frères, quant à eux, sont relégués. Leur destiné dépend de lui. Dans le suivez-moi seulement le petit Poucet leur ôte leur libre arbitre. [...]
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