Les Contes de Perrault ont été écrits à la fin du XVIIème siècle (1695), et s'adressent alors à un public mondain : celui de la cour de Louis XIV. Au départ, ces contes merveilleux appartiennent à la tradition orale. Perrault en fait une littérature plus érudite, plus savante.
Les contes sont des apologues, c'est-à-dire que ce sont de courts récits divertissants accompagnés d'une morale (...)
[...] De plus, ici rattache la moralité au récit, ainsi que jeunes enfants (allusion au Petit Chaperon rouge). Néanmoins, déjà dans cette formule, quelque chose élargit la leçon : l'emploi du pluriel qui généralise. Cette généralisation se poursuit dès le 2ème vers avec jeunes filles Perrault recentre alors le problème sur les jeunes filles, alors que le Petit Chaperon rouge n'est qu'une enfant. Surtout renforce cet élargissement, ce désir de généraliser la morale. ( L'auteur insiste aussi sur la beauté et la naïveté de ces jeunes filles au vers 3 : Belles, bien faites et gentilles par une accumulation d'adjectifs, comme s'il excluait de sa morale les jeunes filles laides et intelligentes. [...]
[...] Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre Village. En passant dans un bois elle rencontra compère le Loup, qui eut bien envie de la manger ; mais il n'osa, à cause de quelques Bûcherons qui étaient dans la Forêt. Il lui demanda où elle allait ; la pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il est dangereux de s'arrêter à écouter un Loup, lui dit : Je vais voir ma Mère-grand, et lui porter une galette, avec un petit pot de beurre, que ma Mère lui envoie. [...]
[...] C'est complètement irréaliste, puisqu'elle confond sa grand- mère (humaine) avec un loup (animal). ( Le premier indice de cette absence de méfiance se marque lorsque Le petit chaperon rouge se déshabille et va se mettre dans le lit (l.4). Elle y va sans se poser de questions. Même si on part du principe que la grand-mère n'est pas le loup, on a quand même une situation complètement inattendue, hors-norme : le fait que la petite fille se déshabille et aille se coucher avec elle. [...]
[...] oui, dit le Petit Chaperon rouge, c'est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du Village. Eh bien, dit le Loup, je veux l'aller voir aussi ; je m'y en vais par ce chemin-ci, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu'elle rencontrait. [...]
[...] Toutes les anomalies physiques jambes, bras, dent ne la font pas douter un seul instant. ( La naïveté de la petite fille est alors poussée à son extrême dans ce conte. Comme dans les contes en général, les caractères des personnages sont toujours outrés, caricaturés. C'est aussi le cas ici, pour le Petit Chaperon rouge, de façon à ce que la leçon finale soit probante. La ruse du loup : ( Les traits de caractère du loup sont eux aussi exagérés. [...]
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