Le petit chaperon rouge, publié en 1812 dans le recueil des frères Grimm est la version la plus répandue du conte. Un siècle auparavant, Charles Perrault publiait la première version littéraire de l'histoire. Il ne s'agissait alors en aucun cas d'un conte de fée, mais d'une leçon de morale. Si de nombreux détails divergent de la version des frères Grimm, c'est particulièrement la fin qui ôte toute dimension symbolique à l'histoire. En effet, dans la version de Perrault, c'est le loup qui sort victorieux de l'aventure en mangeant le petit chaperon rouge. Seule la métaphore sexuelle tisse la trame du récit. De plus, les figures parentales ne sont pas représentées. Perrault s'adresse au conscient de son auditeur et contrairement au conte de fée, n'introduit pas de symboles communiquant avec l'inconscient. La fillette est dépeinte comme une jeune fille pubère ayant emprunté la mauvaise voie qui paye son erreur de sa vie. Les jeunes enfants ne peuvent pas réellement s'identifier à une jeune femme ayant un tel comportement. Dans le conte de fée, de manière générale, les personnages sont assez neutres pour que chacun puisse se reconnaitre en eux. Cependant, leur personnalité est assez ciblée de manière à répondre précisément aux angoisses intérieures des enfants, et ainsi, jouer un rôle important de catharsis. Le petit chaperon rouge peut être lu et compris par une multitude d'entrées, en fonction du degré d'interprétation. Il s'agit tout d'abord d'un conte qui fait grandir. Le second thème mis en relief est l'oscillation que chacun subit lorsque nous devons faire un choix entre plaisir et devoir, représentant respectivement le mal et le bien. Pour finir, nous aborderons la dimension sexuelle du conte.
[...] Si l'enfant s'identifie si facilement au petit chaperon rouge, c'est avant tout parce qu'elle est humaine. Elle n'a rien d'une héroïne, elle commet des erreurs. Son oscillation entre plaisir et réalité illustre un conflit auquel tout le monde est confronté à de nombreuses reprises dans sa vie. Malgré les conseils de sa mère, elle choisit de flâner dans les bois en prenant le temps de découvrir la nature, comme le lui a conseillé le loup. Ce choix du plaisir lui sera fatal, mais il est nécessaire et fait partie des expérimentations par lesquelles il faut passer pour accéder au monde des adultes. [...]
[...] Enfin, le petit chaperon rouge est évidemment une métaphore de la tentation charnelle ressentie par l'enfant qui devient adolescente et des dangers vers lesquels son manque d'expérience la conduit. Tout d'abord tentons de comprendre certains symboles. La couleur rouge, représente le désir, la violence, la passion, donc la sexualité. Ce petit manteau rouge que la grand-mère offre à l'enfant illustre la passation de pouvoir entre la grand-mère affaiblie et la petite fille qui se trouve à l'aube de sa vie sexuelle. [...]
[...] Le petit chaperon rouge peut être lu et compris par une multitude d'entrées, en fonction du degré d'interprétation. Il s'agit tout d'abord d'un conte qui fait grandir. Le second thème mis en relief est l'oscillation que chacun subit lorsque nous devons faire un choix entre plaisir et devoir, représentant respectivement le mal et le bien. Pour finir, nous aborderons la dimension sexuelle du conte. Le petit chaperon rouge a un âge scolaire mais elle semble intemporelle. L'enfant peut s'identifier à elle à tout âge. [...]
[...] Elle a commis un abus dans sa découverte du plaisir et ne sait plus comment s'en sortir. Cette impasse explique le fait, à la première lecture incompréhensible, que le petit chaperon rouge indique si facilement au loup comment se rendre chez sa grand-mère. Ce qui pourrait passer pour une trop grande naïveté est en réalité une issue de secours permettant à la fillette de déléguer à sa grand-mère la situation de danger dans laquelle elle s'est introduite. Le fait qu'elle prenne tout son temps sur le chemin peut alors être interprété comme un laps de temps qu'elle offre à sa grand-mère pour régler la situation avant qu'elle-même n'arrive chez son aïeul. [...]
[...] Le petit chaperon rouge, décryptage du conte Le petit chaperon rouge, publié en 1812 dans le recueil des frères Grimm est la version la plus répandue du conte. Un siècle auparavant, Charles Perrault publiait la première version littéraire de l'histoire. Il ne s'agissait alors en aucun cas d'un conte de fée, mais d'une leçon de morale. Si de nombreux détails divergent de la version des frères Grimm, c'est particulièrement la fin qui ôte toute dimension symbolique à l'histoire. En effet, dans la version de Perrault, c'est le loup qui sort victorieux de l'aventure en mangeant le petit chaperon rouge. [...]
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