Et la médiocrité d'un personnage (du latin « medius » signifiant « qui est au milieu », « qui n'a pas d'éclat »), en fait partie, bien évidemment. Nombre de personnages de roman ne sont pas des héros, ne disposent ni de la naissance, ni de sentiments nobles, et naviguent dans les eaux de la petitesse humaine...
Pourtant ces mêmes antihéros parviennent à construire un roman, à créer un lien avec le lecteur, tout en étant loin de l'héroïsme, au sens littéral (...)
[...] Sujet de dissertation : Un personnage médiocre peut-il faire un bon personnage de roman ? Un personnage principal, dans une œuvre littéraire, porte tout le poids du récit sur ses épaules : Il en est le moteur, ou du moins le support de l'action. De ce fait, chaque caractéristique physique ou morale qui compose le personnage affectera d'une manière ou d'une autre le récit, à travers ses choix ou ses défauts par exemple. Et la médiocrité d'un personnage (du latin medius signifiant qui est au milieu qui n'a pas d'éclat en fait partie, bien évidemment. [...]
[...] Et si un personnage médiocre à la base peut autant s'élever dans la société, n'en sommes-nous pas capables aussi ? Aussi voyons-nous que cette médiocrité peut participer à l'intérêt d'un roman, en permettant l'identification du lecteur au personnage, mais aussi en fournissant une base de départ à une aventure plus extraordinaire, et peut-être plus digne du titre de héros Et plus que cela, la médiocrité peut devenir un des éléments fondateurs du récit En effet, la médiocrité du personnage principal peut être amenée à construire le roman. [...]
[...] Prenons l'exemple du personnage de Wilt dans le roman éponyme de Tom Sharpe. L'auteur nous présente la vie ratée d'un homme, collectionnant les déceptions et les coups du destin. Chaque chose qu'il tentera d'entreprendre sera ruinée par les efforts de sa femme, ou part la simple fatalité. Et les situations hilarantes qui en découlent pimentent et nourrissent le roman. C'est pourquoi la médiocrité d'un personnage peut même devenir un atout dans l'histoire, qui loin de pâtir de la platitude d'une vie trop banale, peut faire tout l'intérêt du récit. [...]
[...] Et les aventures d'Yvain ou le Chevalier au Lion, par Chrétien de Troyes, comptent parmi les romans arthuriens les plus célèbres. Ce personnage, fils d'un roi et d'une fée, accomplira les plus hautes actions dignes d'un héros, hors de toute médiocrité. Et ce parce que le lecteur est doué d'un irrémédiable besoin de rêver, la destinée héroïque de certains personnages peut participer à cette nécessité, notamment à travers les romans d'aventure. Le Tour du Monde en 80 jours, de Jules Verne, en est l'une des emblèmes. [...]
[...] Ce voyage immense et mouvementé, où se succèdent la multitude des paysages du monde, permet au lecteur, tout en restant assis, de voyager. Ces héros là, offrent au lecteur des aventures captivantes, et si l'ampleur de l'échappatoire reste relative, elle n'est jamais négligeable, le succès de cette littérature parle de lui-même. Aussi, entre le demi-dieu et le simple homme faisant preuve de courage, le rôle des héros se situe au dessus de tout un chacun, puisqu'il doit dépasser la condition humaine faite de médiocrité afin d'œuvrer pour le bien. [...]
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