"Perrette et Le Pot au Lait", certainement l'une des fables les plus enjouées de Jean de La Fontaine. Ce commentaire composé explique, approfondit le texte tout en conservant une ironie virulente et la moquerie de l'auteur envers notre petite héroïne si maladroite.
[...] La Fontaine lui même se laisse aller à la confidence. Il n'hésite pas à nous amener à sa propre complaisance pour le rêve qui permet tant de revanche sur la réalité même s'il sait que le retour au réel ne se ferra pas sans déconvenue. Ainsi, tel nous apparaît cet homme le plus fantaisiste des artistes dans un siècle de réglementation si rigoureuse de l'écrit. [...]
[...] Il se moque presque de Perette et l'on pense qu'il va exercer ensuite la satire des rêveurs. III) L'interprétation de La Fontaine (lyrique) - Nous nous attendions de la part de l'auteur à une condamnation réaliste des rêveurs qui s'abandonnent aux chimères comme Perette ; pourtant, le poète nous entraîne dans une méditation lyrique et affirme que tous les hommes, sages ou fous, s'abandonnent à leurs rêves - Le poète aussi se laisse tenter dans les derniers vers de la fable - Anaphore hyperbolique tout Il exagère et se moque de lui-même. [...]
[...] La laitière et le pot au lait (Jean de La Fontaine) Il s'agit ici d'un personnage féminin appelé Perette. C'est une jeune paysanne mariée qui doit vendre du lait à la ville. En chemin, elle va imaginer peu à peu tout ce qu'elle pourrait acheter avec l'argent de la vente de son lait. La fable en deux parties : l'anecdote et l'interprétation personnelle de La Fontaine avec une morale implicite. Il serait intéressant de voir comment, dans cette fable, l'auteur, à partir d'une anecdote banale, arrive-t-il à réaliser un véritable apologue (plaire et convaincre). [...]
[...] La Fontaine n'a jamais perdu le contact avec la réalité même s'il utilise abondamment de flatteuses hyperboles avec une gradation tous les honneurs, toutes les femmes détrôner le Sophi - Enfin, le dernier octosyllabe est un retour à la réalité sans amertume, une dure réalité comme le montre l'adjectif péjoratif gros (familier). La vie paysanne a toujours séduit le chasseur d'images qu'était La Fontaine. Il a aimé voir vivre l'homme des champs. C'est avec un art subtil que le poète traire son sujet : un art qui emprunte au croquis et à la vision idéalisée du réel. [...]
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