Il s'agit d'un récit court et bien structuré :
- Le passage est composé de trois scènes : situation initiale : elle présente la famille et les personnages. "Il était une fois..." : formule récurrente des contes de fées qui commence l'histoire.
- Décision des parents : élément déclencheur, passage au passé simple : "il vint une année".
- Première péripétie : "il se leva de bon matin" (...)
[...] o Champ lexical de la fragilité : "délicat", "petit", "pauvre". Vu par les parents : négatif : ils prennent le Petit Poucet pour un idiot : "bêtise", "souffre-douleur", "le tort". Vu par le narrateur : positif : o Le mot "cependant" marque la cession entre les 2 visions. o Perrault le prend à parti avec l'emploi d'un adjectif à connotation affective : "ce pauvre enfant". o Emploi de superlatifs : "le plus jeune", "le plus fin et le plus avisé", qui marquent les qualités du Petit Poucet. [...]
[...] o Ils sont très pauvres, emploi d'un adverbe d'intensité qui renforce cette idée : "fort pauvre". Humains : contrairement aux autres contes de Perrault où les parents sont souvent méchants ou irresponsables, ils sont ici davantage humains dans leur actions : o Le projet du père l'attriste : "le coeur serré de douleur". Rapport Père / Mère : o C'est le père qui décide : "je suis résolu de les mener perdre". Malgré l'opposition de la mère "elle ne pouvait y consentir", le mot "cependant" marque le changement d'avis de la mère qui se plie à la décision "elle y consentit". [...]
[...] Répétitions Répétition du mot "petit" qui caractérise le Petit Poucet : "fort petit", "Petit Poucet", "petit", "petits cailloux", "petit chemin". Répétition du mot "fort" : "forts pauvres", "fort petit", "forêt fort épaisse". II) Mélange réalisme et merveilleux A. Réalisme Le métier de bûcheron : "fagoter", "ramasser les broutilles", "faire des fagots", "le bûcheron se mit à couper du bois". Contexte du 17ème siècle : "la famine". Explications logiques : sept enfants en trois ans : "deux à la fois". On peut aussi noter la touche d'humour de l'expression "deux à la fois". [...]
[...] Les "contes" de Charles Perrault sont écrits en 1687. Dans cette période classique les auteurs doivent respecter certaines règles notamment celles de la vraisemblance que l'on retrouve chez Perrault malgré qu'il écrive des contes de fées, et la bienséance. Nous allons donc nous pencher sur le conte du Petit Poucet et particulièrement sur la première péripétie dans laquelle il sème des petits cailloux pour rentrer chez lui. Nous montrerons en quoi ce texte est un apologue, en s'appuyant sur l'aspect dramatique du conte, puis en montrant comment Perrault mêle réalisme et merveilleux, et enfin en décrivant les principaux personnages symboliques. [...]
[...] On partit, et le petit Poucet ne découvrit rien de tout ce qu'il savait à ses frères. Ils allèrent dans une forêt fort épaisse, où à dix pas de distance, on ne se voyait pas l'un l'autre. Le bûcheron se mit à couper du bois, et ses enfants à ramasser des broutilles pour faire des fagots. Le père et la mère, les voyant occupés à travailler, s'éloignèrent d'eux insensiblement, et puis s'enfuirent tout à coup par un petit sentier détourné. [...]
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