Ce texte comporte certains indices, montrant que cet apologue revêt la forme d'un conte : l'intervention du merveilleux tout au long du texte, les formules du conte comme par exemple "Il était une fois", mais aussi le fait que les "bons" soient récompensés et les "méchants" punis (...)
[...] Introduction : Les fées est extrait des contes de Charles Perrault, édités en 1695, qui sont des récits à la structure narrative exemplaire, tirés de la tradition et terminés par une moralité. Moins simplistes qu'il n'y paraît aux premiers abords, ils sont habités d'une portée symbolique. Problématique : Nous examinerons donc cette portée symbolique, en analysant d'abord la structure du récit, puis nous examinerons la fonction des redondances et des inversions avant de nous intéresser à la schématisation des personnages et aux moralités. [...]
[...] Conclusion : Tout est simple dans le conte. Le caractère exemplaire des personnages et des situations permet de faire passer un enseignement moral que les moralités viennent appuyer. Ainsi l'amabilité et la civilité à l'égard de chacun sont toujours récompensées, la méchanceté et l'injustice punies. Il est aussi important d'être serviable, autant à l'égard des puissants qu'à l'égard des faibles, une situation difficile peut toujours s'améliorer, une situation idéale peut ne pas durer. [...]
[...] J'en suis d'avis, buvez à même si vous voulez. - Vous n'êtes guère honnête, reprit la Fée, sans se mettre en colère; hé bien! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent ou un crapaud." D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria: "Hé bien, ma fille! - Hé bien, ma mère! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères, et deux crapauds. - O Ciel! [...]
[...] Le conteur met ainsi en relief à la fois les éléments communs et les éléments opposés : c'est parce qu'il y a une base commune (familiale et de situation) que les oppositions apparaissent très nettement : il y a ainsi un effet de renforcement réciproque en même temps que le message didactique et moral se trouve consolidé par une preuve a contrario. III. Le message didactique et moral A. La schématisation des personnages 1. Les personnages Les personnages n'ont pas de nom (sauf l'une des filles : Fanchon et ne sont identifiables que par des éléments familiaux et sociaux : mère père fille ou sœur avec indication de l'ordre de naissance : aînée cadette et des relations conventionnelles : l'aînée est la préférée alors que la cadette, pourtant meilleure, est délaissée. [...]
[...] Les fonctions des répétitions et des inversions A. les similitudes L'identification de la structure du conte a montré des effets de reprise : la situation familiale, l'évolution narrative, les deux rencontres et les deux métamorphoses des paroles, les deux réactions de la mère, les destins indiqués. B. Les inversions Aux effets de similitudes se superposent des effets d'inversion et d'opposition qui donnent en quelque sorte, d'une première version de l'histoire, une seconde où presque tout est négatif. On distingue ainsi l'opposition de caractère entre les deux filles, retranscrite par les adjectifs désagréable, orgueilleuse contrastés avec les noms douceur et honnêteté mais aussi l'opposition des sentiments éprouvés par la mère à l'égard des deux filles : d'une part folle de sa fille aînée et d'autre part avait une aversion effroyable pour la cadette Les rencontres sont également construites sur un jeu d'oppositions : - La fille cadette fait face à une pauvre femme en ayant une simple cruche à la main, tandis que l'aînée est face à une dame magnifiquement vêtue le plus beau flacon d'argent à la main. [...]
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