Dans un premier temps, nous nous pencherons sur les espaces intérieurs. Puis, nous aborderons les espaces extérieurs. Dans ces deux parties ; il sera bon de distinguer les endroits apparaissant réconfortants des endroits apparaissant peu rassurants. Tout en mettant en valeur leur symbolique.
Enfin, nous pourrons admettre que des espaces sont souvent séparés par quelque chose d'unique mais de caractéristique, donnant un certain sens moral à l'histoire.
[...] Tout d'abord, il est important de remarquer que la forêt se trouve dans tous les contes. Elle constitue une sorte de chemin initiatique obligatoire pour le héros en question, d'épreuve à franchir pour espérer acquérir un certain savoir, un nouveau statut. Elle est en outre le lieu de tous les dangers car l'ogre s'y trouve, logé dans sa grande bâtisse, très affamé. Le héros sort du cocon familial pour se débrouiller tout seul, pour voler de ses propres ailes en quelque sorte. [...]
[...] La Belle est dans une position particulière, qui incite à la séduction : un bras sur le sein, un bras au dessus de la tête (le sein mis en valeur souligne le sex- appeal de la demoiselle. Nous, lecteurs, avons l'impression de rentrer petit à petit dans ce monde de douceur. La forêt n'est donc pas ici la reine de la peur mais la mère Nature, protectrice. De plus, dans certains coins de forêt, il se trouve des monuments cachés qui apparaissent comme bénéfiques. C'est le cas dans Les Fées. [...]
[...] Pas tous les objets sont signes de danger ou de mort dans la mesure où un grand nombre des contes de Perrault ont une visée moralisatrice. Par hasard il mit l'œil au trou de la serrure est directement tirée de Peau d'Âne. Ici, la notion de serrure est encore présente. Le Prince fait preuve de curiosité car il est attiré par la jeune fille mise en beauté par ses robes alors que, paradoxalement, elle se trouve dans une chambre de ferme absolument pauvre. [...]
[...] Elle agit comme une source de purification par laquelle l'individu peut renaître. Ainsi, la cadette renaît de sa misère, de sa condition de vie et au sein de sa famille, et se marie à un Prince qui la trouve originale et merveilleuse puisqu'elle déverse un flot de perles, de pierres précieuses et de fleurs. La forêt n'est donc pas toujours la reine de la peur mais peut aussi être la mère Nature, protectrice, voire même conservatrice. Ainsi il existe des dualités dans la signification symbolique des lieux. [...]
[...] Nous aussi lecteurs découvrons la vérité, le mauvais côté de Barbe Bleue. Nous avons abordé le thème de la clef. Mais qui dit clef dit porte, et qui dit porte dit entrée dans un lieu clos. Dans le Petit Chaperon rouge, la bobinette et la chevillette détiennent un rôle important, car ils sont les révélateurs dans un premier temps de la grand-mère, bonne chair fraîche pour le Loup. Le méchant loup use de ruse et rentre. Puis, la porte ici nous donne accès directement à l'intimité, mais aussi à la mort. [...]
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