Récit très concis : l'histoire se déroule rapidement. En une demi page, on peut voir que l'on passe de l'hésitation à la condamnation à mort.
Progression dramatique : différentes étapes assez courtes : ouverture du cabinet, lavage de la clé, report de la remise de la clé, sentence de Barbe-Bleue (...)
[...] On la sent dominée par sa curiosité, c'est un peu un cliché qui caractérise les femmes (phrase complexe et adverbe d'intensité). Elle éprouve un sentiment de culpabilité et ne rend pas tout de suite la clé : "la clé du cabinet n'est point avec les autres". A plusieurs reprises le narrateur s'immisce dans la scène, notamment au moment de la description du repentir de la femme : "Elle se jeta aux pieds de son mari ; aurait attendrie un rocher ; mais Barbe-Bleue avait le coeur plus dur qu'un rocher" où l'on sent bien l'ironie de Perrault. [...]
[...] - Ne manquez pas, dit la Barbe-Bleue, de la donner tantôt. Après plusieurs remise, il fallut apporter la clef. Barbe-Bleue l'ayant considérée dit à sa Femme : Pourquoi y a-t-il du sang sur cette clef Je n'en sais rien- répondit la pauvre femme, plus pâle que la mort.--- Vous n'en savez rien, reprit Barbe-Bleue ? Je le sais bien, moi : vous avez voulu entrer dans le cabinet : hé bien, Madame, vous y entrerez, et irez prendre votre place auprès des dames que vous y avez vues Elle se jetta aux pieds de son mari en pleurant, et en lui demandant pardon avec toutes les marques d'un vrai repentir de n'avoir pas été obéissante. [...]
[...] III) Personnages dominants/dominés A. Barbe-Bleue Il joue avec sa femme : tout est prémédité pour la pousser à ouvrir la porte : il revient plus tôt que prévu exprès (côté sadique). Il fait preuve d'assurance et d'autorité : "il revient de son voyage le soir même". Il sait qu'elle a succombé à la tentation mais il la fait attendre : "il devina sans peine tout ce qui s'était passé". Il aurait pu la tuer directement mais il prend plaisir à jouer avec elle. [...]
[...] Il représente l'homme en tant que mari qui domine sa femme. L'expression "un demi-quart d'heure" montre à la femme le peu de temps qui lui reste à vivre, et montre son sadisme. B. La femme Peu de son mari : Elle a peur de son mari : "songeant à la défense que lui avait fait son Mari" ; Cette peur est aussi illustrée par son acharnement à essuyer la clé : ou 3 fois", "frotter", "elle eut beau laver". Elle hésite car elle a peur de la réaction de son mari : arrêta quelque temps", "désobéissante". [...]
[...] o "La laver, et même la frotter avec du sablon et avec du grès". B. Horreur Le cabinet symbolise l'horreur du récit : Il est interdit, caché, difficile d'accès : "un petit escalier dérobé". Découverte des corps : progression de la découverte à travers le regard de la femme avec des repères temporels : "d'abord" ; "après quelques moments". Cela ajoute une touche d'angoisse au récit car on ne sait pas tout de suite de quoi il s'agit au fur et à mesure de la découverte de la femme. [...]
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